Régler les carrières enseignantes : une histoire administrative et syndicale des conseils et commissions (XVIIe-XXe siècles)

Les syndicats sont réputés aujourd’hui, sinon tout-puissants, du moins très influents dans la gestion de la carrière des enseignants. La cogestion qui s’exerce à travers les commissions paritaires est parfois analysée comme un trait d’un système néo-corporatiste ; mais pour caractériser cette situat...

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Published in:Histoire de l'éducation
Main Authors: Bodé, Gérard, Forestier, Yann, Le Bars, Loïc, Poucet, Bruno, Prost, Antoine, Radtka, Catherine, Verdier, Norbert, Vincent, Marie-Bénédicte
Format: Journal Article
Language:French
Published: ENS Éditions 2016
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Description
Summary:Les syndicats sont réputés aujourd’hui, sinon tout-puissants, du moins très influents dans la gestion de la carrière des enseignants. La cogestion qui s’exerce à travers les commissions paritaires est parfois analysée comme un trait d’un système néo-corporatiste ; mais pour caractériser cette situation, c’est parfois le corporatisme, en mauvaise part, qui est évoqué, au risque de faire tomber les luttes menées contre l’ « arbitraire administratif » dans les oubliettes de l’histoire. Il ne s’agit certes pas de restituer, dans un esprit apologétique, la mémoire des luttes menées par les personnels. Conformément au programme de la socio-histoire, il s’agit plutôt de montrer la genèse des idées et des conceptions qui ont abouti à la création d’institutions servant à administrer les hommes. Par ailleurs, le terme de corporatisme peut renvoyer à la « corporation enseignante », dont le souvenir a pu exercer une influence sur la façon dont la profession se représente. C’est pourquoi, associant histoire moderne et histoire contemporaine, nous avons choisi d’inscrire ce dossier dans le temps long. Le sujet peut paraître technique ; mais, croisant histoire administrative et histoire associative (et syndicale), il est bien une histoire d’hommes et de femmes. Au demeurant, on ne doit pas oublier que le but des organisations corporatives a d’abord été la défense du personnel. Négliger les questions dites « corporatives » serait ne pas rendre compte de la réalité du syndicalisme. Today, unions are seen, if not as all-powerful, then at least very influential in the management of teachers' careers. Co-management by means of joint committees is sometimes regarded as the hallmark of a neo-corporatist system; but, in other instances, it is viewed negatively as a form of corporatism, at the risk of consigning the struggles against “arbitrary bureaucracy” to history. It certainly does not involve apologetically reviving the memory of the struggles waged by the teachers. What it does involve, however, is showing the development, in accordance with the socio-historical context, of the ideas and visions which led to the creation of institutions for managing people. Furthermore, “corporatism” may refer to the corporate origins of the teaching profession, the memory of which may have influenced the way in which the profession represents itself. This is why we have chosen to place this collection of articles into a longer time frame. The subject may seem technical; but it straddles the history of administration and the history of associations and unions, so it is indeed a history of men and women. Moreover, we must not forget that the aim of the corporate organisations was first and foremost to protect the interests of staff. If we were to ignore so-called "corporate" questions, we would be failing to take into account the reality of trade unionism.
ISSN:0221-6280
2102-5452
DOI:10.4000/histoire-education.3205