Alcool, tabac, cannabis, anxiété et dépression des étudiants en 2e année de médecine. Repérer pour agir

Introduction  : Les consommations excessives d’alcool et de drogues illicites chez les étudiants ont des répercutions négatives sur leur santé, leur enseignement et sur la société en général. Les étudiants en médecine ne font pas exception. Méthodes  : L’objectif de cette étude était d’évaluer les c...

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Published in:Santé publique (Vandoeuvre-lès-Nancy, France) Vol. 26; no. 5; pp. 613 - 620
Main Authors: Vaysse, Benoît, Gignon, Maxime, Zerkly, Salah, Ganry, Olivier
Format: Journal Article
Language:French
Published: S.F.S.P 01-09-2014
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Description
Summary:Introduction  : Les consommations excessives d’alcool et de drogues illicites chez les étudiants ont des répercutions négatives sur leur santé, leur enseignement et sur la société en général. Les étudiants en médecine ne font pas exception. Méthodes  : L’objectif de cette étude était d’évaluer les consommations d’alcool, de tabac et de cannabis ainsi que les niveaux d’anxiété et de dépression des étudiants admis en deuxième année de médecine, à partir d’auto-questionnaires anonymes reprenant les tests AUDIT, FAGERSTRÖM, CAST et HAD. Résultats  : Cent quatre-vingt-dix-huit étudiants sur les 207 concernés ont accepté de participer. La consommation excessive d’alcool était plus importante chez les femmes que chez les hommes (35 % contre 22 %), mais les dépendantes sont moins nombreuses (2 % contre 8 %) (p < 0,05). Les fumeurs de tabac représentaient 16 % des étudiants, dont 80 % ne présentaient pas de dépendance. La proportion des étudiants fumant du cannabis était de 15 %, dont 52 % auraient une consommation problématique. Chez les femmes 21 % avaient un trouble anxieux suspecté et 23 % un trouble anxieux avéré, contre pour les hommes 17 % et 6 % (p = 0,002). Trois pour cent (3 %) avaient un trouble dépressif suspecté, et 0,5 % des signes de dépression avérés. La consommation d’alcool à risque était significativement liée à la consommation de cannabis à risque. Il n’a pas été retrouvé de lien entre l’anxiété ou la dépression et ces consommations. Discussion  : Les médecins semblent particulièrement touchés par les troubles psychologiques ou les addictions et les étudiants en médecine sont paradoxalement moins susceptibles que la population générale de recevoir les soins appropriés à leur état de santé. Les facultés doivent offrir un suivi et une aide aux étudiants qui en ont besoin afin d’améliorer leur santé, mais aussi afin qu’ils puissent être en mesure de fournir des soins et des messages éducatifs adaptés à leurs patients.
Bibliography:Santé publique. Volume 26, n° 5
ISSN:0995-3914
2104-3841
DOI:10.3917/spub.145.0613