Description des asthmatiques échappant aux biothérapies aux hôpitaux universitaires de Strasbourg : étude monocentrique

Les biothérapies ont montré une efficacité significative dans le traitement de l’asthme sévère. Chez certains patients répondeurs, on constate au cours du suivi une perte de l’efficacité initiale du traitement. Il n’y a aucune donnée dans la littérature qui analyse ces cas d’échappement. Décrire les...

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Published in:Revue française d'allergologie (2009) Vol. 63; no. 3; p. 103575
Main Authors: Thiebaut, M., Metz-Favre, C., Migueres, N., Bohbot, L., Piotin, A., Marcot, C., De Blay, F., Khayath, N.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-04-2023
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Description
Summary:Les biothérapies ont montré une efficacité significative dans le traitement de l’asthme sévère. Chez certains patients répondeurs, on constate au cours du suivi une perte de l’efficacité initiale du traitement. Il n’y a aucune donnée dans la littérature qui analyse ces cas d’échappement. Décrire les caractéristiques des asthmatiques sévères ayant présenté un échappement à une biothérapie. Étude monocentrique rétrospective incluant tous les asthmatiques sévères traités par biothérapie, suivis en pneumo-allergologie au CHU de Strasbourg depuis mai 2016, ayant présenté un échappement au traitement défini par un doublement du taux annuel d’exacerbation. Les caractéristiques cliniques, fonctionnelles et inflammatoires ainsi que les durées d’efficacité et de perte d’efficacité ont été décrites. Seuls 9 patients ayant eu un échappement sont inclus. Toutes les biothérapies sont représentées (3 patients sous benralizumab, 3 sous dupilumab, 2 sous mépolizumab et 1 sous omalizumab). La durée moyenne de traitement par biothérapie était de 28 mois (Q1 : 13 ; Q3 : 52). L’âge moyen était de 61ans, 55 % étaient des hommes et l’IMC moyen était de 29,13. 8 patients sur 9 étaient atopiques dont 5 avaient ≥3 sensibilisations aux pneumallergènes, tous présentaient une rhinite chronique. Les IgE totales étaient élevées (médiane : 690kU/l Q1 : 480 ; Q3 : 710). Une hyperéosinophilie initiale (médiane 630/mm3 Q1 : 440 ; Q3 : 770) était retrouvée et régressait sous biothérapie y compris sous traitement par dupilumab. Il n’y avait aucun cas de réascension des éosinophiles en période d’échappement. Il s’agit d’un état des lieux des asthmatiques sévères en échappement de biothérapie. Ils avaient un phénotype atopique et éosinophilique marqué. Notre travail souligne l’intérêt de suivre précisément les asthmatiques sous biothérapies pour apprécier rapidement un échappement. Les marqueurs d’inflammation T2 utilisés en routine ne semblent pas efficaces pour prévoir un échappement. La recherche d’anticorps neutralisants anti biothérapie pourrait être intéressante dans ces cas. Il est nécessaire de réaliser une étude multicentrique cas-témoin avec un plus large effectif pour confirmer nos observations.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2023.103575