Immunothérapie allergénique sous-cutanée : un traitement ciblé pour les enfants ayant un asthme allergique exacerbateur ?

La sécurité et l’efficacité de l’immunothérapie allergénique sous-cutanée (ITSC) dans l’asthme reste débattue. Nous avons évalué la sécurité et l’efficacité de l’ITSC sur l’asthme et les comorbidités allergiques chez des enfants atteints d’asthme allergique modéré à sévère. Nous avons collecté de fa...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Revue française d'allergologie (2009) Vol. 58; no. 3; p. 272
Main Authors: Amat, F., Just, J., Sesé, L., Hayat, M., Bourgoin-Heck, M., Lambert, N., Saint-Pierre, P.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-04-2018
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:La sécurité et l’efficacité de l’immunothérapie allergénique sous-cutanée (ITSC) dans l’asthme reste débattue. Nous avons évalué la sécurité et l’efficacité de l’ITSC sur l’asthme et les comorbidités allergiques chez des enfants atteints d’asthme allergique modéré à sévère. Nous avons collecté de façon rétrospective des données sur les effets indésirables, le nombre annuel d’exacerbations sévères, la dose de corticostéroïdes inhales (CSI) et l’activité des comorbidités allergiques, dans une cohorte d’enfants bénéficiant d’une ITSC accélérée envers Dermatophagoides pteronyssinus. Soixante-douze enfants, ayant en majorité un asthme sévère (56 %), ont été inclus Les réactions systémiques sévères représentaient 0,3 % des 3455 injections réalisées. L’utilisation d’adrénaline a été nécessaire pour un patient. Le taux d’exacerbations de l’asthme diminuait de façon significative après 1 an d’ITSC (p<0,001), avec un effet persistant à 3 ans (p=0,01), tout comme la dose quotidienne de CSI (p<0,001 à un an et p=0,01 à 3 ans), et le taux de dermatite atopique active (p=0,001 et p=0,03, respectivement). Un taux plus élevé d’exacerbations sévères avant ITSC était un facteur prédictif de la diminution de celles-ci après un an et 3 ans d’ITSC (OR 4,31 ; IC 95 % [1,66–11,22] ; p=0,001, et OR 3,50 ; IC 95 % [1,50–8,15] ; p=0,001, respectivement). Les données sur la sécurité de l’ITSC dans cette cohorte de patients atteints d’asthme persistant modéré à sévère présentent un intérêt pour la prise en charge de ce type de malades. Une des principales limites de cette étude est sa méthodologie rétrospective, sans groupe témoin. Cette étude montre un taux faible de RSS au vu du nombre total d’injections réalisées et une efficacité significative de l’ITSC sur l’asthme, particulièrement en cas de phénotype exacerbateur.
ISSN:1877-0320
1877-0320
DOI:10.1016/j.reval.2018.02.135