Persistance des thérapies ciblées dans la polyarthrite rhumatoïde du sujet très âgé

La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent. Nous assistons à un vieillissement de la population générale et donc de la population atteinte de polyarthrite rhumatoïde soulevant alors la question du rapport bénéfice/risque à l’introduction d’une thérapie cibl...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Revue du rhumatisme (Ed. française : 1993) Vol. 89; p. A57
Main Authors: Babeau, A., Letarouilly, J.G., Drumez, E., Philippe, P., Paccou, J., Cortet, B., Flipo, R.M.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-12-2022
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent. Nous assistons à un vieillissement de la population générale et donc de la population atteinte de polyarthrite rhumatoïde soulevant alors la question du rapport bénéfice/risque à l’introduction d’une thérapie ciblée. Le but de notre étude était ainsi d’évaluer la persistance thérapeutique à un an d’une thérapie ciblée débutée chez un patient âgé de plus de soixante-quinze ans atteint d’une polyarthrite rhumatoïde et d’identifier les facteurs associés à celle-ci notamment selon la ligne thérapeutique. Il s’agit d’une étude observationnelle, descriptive, rétrospective, monocentrique. Les patients étaient inclus au centre hospitalo-universitaire de Lille d’après le recueil de données de l’étude CORHUM (NCT04426279) et la file active de consultations externes. Soixante-quinze patients ont été inclus avec un âge médian de 79,0 ans. À un an, 62,51 % des patients poursuivaient toujours leur thérapie ciblée avec une médiane de survie calculée à 668 jours (Fig. 1). Pour toutes causes confondues d’arrêt, on retrouvait, en excluant les autres raisons, 58,33 % d’arrêts pour inefficacité et 41,67 % pour intolérance avec la survenue d’un effet indésirable grave chez 9 patients. La persistance thérapeutique à un an des thérapies ciblées introduites chez des patients âgés d’au moins soixante-quinze ans atteints de polyarthrite rhumatoïde apparaît satisfaisante. On retient en principale cause d’arrêt l’inefficacité mais avec un signal d’alerte quant à la survenue d’effets indésirables dits graves et constituant donc un point de vigilance et d’amélioration de la prise en charge de cette population. Une des clés d’amélioration pourrait être la sollicitation plus systématique de nos confrères gériatres pour évaluation de la notion de fragilité et conduire à une prise en charge optimale de patients ayant plus de comorbidités. Nous soulignons l’importance de la complémentarité des compétences et pouvons envisager, au minimum, au cas par cas, une évaluation pluridisciplinaire.
ISSN:1169-8330
DOI:10.1016/j.rhum.2022.10.073