Technique de la membrane induite pour traiter les pertes de substance osseuses au niveau de la main – évaluation prospective multicentrique

Les défects osseux traumatiques ou infectieux au niveau de la main font discuter l’amputation et les séquelles sont constantes. Nous rapportons 26 cas traités par la technique de la membrane induite. Vingt-trois patients de 51ans (26 lésions, 85 % d’hommes, 65 % d’accident du travail) présentant un...

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Published in:Chirurgie de la main Vol. 34; no. 6; p. 346
Main Authors: Moris, Vivien, Loisel, François, Cheval, Damien, Tchurukdichian, Alain, Pluvy, Isabelle, Gindraux, Florelle, Guillier, David, Zwetyenga, Narcisse, Obert, Laurent
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-12-2015
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Description
Summary:Les défects osseux traumatiques ou infectieux au niveau de la main font discuter l’amputation et les séquelles sont constantes. Nous rapportons 26 cas traités par la technique de la membrane induite. Vingt-trois patients de 51ans (26 lésions, 85 % d’hommes, 65 % d’accident du travail) présentant un défect osseux à la main (19 cas traumatiques, 7 cas septiques) ont été inclus dans cette évaluation prospective multicentrique (3 centres). La taille du défect osseux atteignait 2cm (0,5–7cm). Trente-huit pour cent des lésions étaient extra-articulaires. La technique consiste en une fixation rigide, un lambeau de couverture si nécessaire et le comblement du défect osseux par du ciment PMMA. Cette technique nécessite une seconde opération (délai - 3,7 mois 1–14) où le ciment est remplacé par une autogreffe spongieuse (radius distal - 86 %). Le point clé consiste à respecter la membrane à corps étranger qui s’est formée autour de l’entretoise en ciment créant une chambre biologique. La consolidation osseuse était évaluée par un chirurgien indépendant (radios ou scanner). L’échec était défini comme une pseudarthrose à un an ou une complication septique non contrôlée. Tous les patients ont pu être revus avec un recul de 5ans (1–10). Deux cas de défect traumatiques n’ont pas consolidé, aucune complication septique n’a été retrouvée et tous les cas septiques ont été guéris. La consolidation osseuse a été effective à 5 mois (1–14) dans 92 % des cas. Deux biopsies ont permis de retrouver un tissu ostéoïde+le TAM des doigts blessés atteignait 114 (20–250), le QDash, 19 (4–40) et le retour au même poste était effectif au sixième mois (1–24). Tous les doigts étaient inclus même si les séquelles étaient constantes. Masquelet est le premier à avoir rapporté 35 cas de défect osseux du tibia traité par la membrane induite lors de pseudarthroses septique. L’entretoise en ciment permet d’induire une membrane (néo-périoste) qui constitue une chambre biologique. Les modèles animaux reportés par Pelissier et Viateau ont montré les propriétés de cette membrane (sécrétion de facteurs de croissance et activités ostéogéniques des cellules). À la main et en urgence, cette technique permet une mobilisation immédiate car la stabilisation du squelette et le comblement du défect sont plus simples et plus stables qu’une autogreffe en urgence qui expose à l’infection.
ISSN:1297-3203
1769-6666
DOI:10.1016/j.main.2015.10.041