Les facteurs de risque cardiovasculaires associés à la maladie thromboembolique veineuse idiopathique

Au cours de l’athérosclérose, l’activation concomitante des plaquettes et de la coagulation est incriminée dans la survenue de thromboses, pas seulement artérielles, mais probablement aussi veineuses. Cette présomption est soutenue par les résultats de plusieurs études récentes qui montrent que les...

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Published in:Journal des maladies vasculaires Vol. 40; no. 5; p. 316
Main Authors: Mammeri, A., Guermaz, R., Taharboucht, S., Kessal, F., Hamrour, F., Hatri, A., Hocine, O., Zekri, S., Brouri, M.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-09-2015
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Description
Summary:Au cours de l’athérosclérose, l’activation concomitante des plaquettes et de la coagulation est incriminée dans la survenue de thromboses, pas seulement artérielles, mais probablement aussi veineuses. Cette présomption est soutenue par les résultats de plusieurs études récentes qui montrent que les patients ayant une thrombose veineuse d’origine inconnue ont un risque cardiovasculaire plus élevé que les témoins. Nous avons examiné si la prévalence des facteurs de risque (FDR) de l’athérosclérose est élevée chez nos patients atteints de thrombose veineuse inexpliquée. Étude rétrospective sur 7ans ayant inclus tous les patients hospitalisés pour maladie thrombœmbolique veineuse (MTEV). Les patients présentant une thrombose veineuse idiopathique sont évalués sur la présence de FDR d’athérosclérose comme : le statut tabagique, l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, la dyslipidémie et les antécédents familiaux. Nous avons colligé 100 patients ayant une moyenne d’âge de 55ans et un sex-ratio de 0,72. La localisation préférentielle des thromboses est les membres inferieurs (66 % des cas) compliquée d’embolie pulmonaire chez 7 patients. Cinquante-quatre pour cent des thromboses sont expliquées par une circonstance favorisante (alitement, médicaments, thrombophilie ou cancer), les autres restent idiopathiques (46 % des cas). Parmi ces dernières, seuls 6 patients ne présentent aucun FDR d’athérosclérose. Pour tous les autres, les résultats sont plutôt surprenants : le tabac 17 %, le diabète 19,5 %, l’HTA 35 %, la surcharge pondérale 37 % et la dyslipidémie 28 %. Trois patients ont un antécédent familial de mort subite à un âge jeune. Il en résulte que 30 % des patients présentent au moins deux FDR et 24 % des patients cumulent au moins trois FDR. L’échelle de Framingham a permis de « scorer » 13 % des patients comme étant à « haut risque vasculaire ». Bien que ces résultats n’établissent pas un rôle causal de l’athérosclérose dans la MTEV, ils suggèrent l’existence d’un lien entre les deux pathologies, et ouvrent de nouvelles pistes de recherche pour clarifier la nature de cette association, afin d’évaluer son ampleur et ses implications pour la pratique clinique.
ISSN:0398-0499
DOI:10.1016/j.jmv.2015.07.048