Mémoire et résistances

Cet article montre que la gouvernementalité néolibérale donne lieu à de nombreuses violences visant à susciter les peurs et à les utiliser comme une technologie de contrôle de la population. Face à ces violences et aux peurs qui les accompagnent, nombre de stratégies de résistance basées sur la mémo...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Cahiers d'études romanes (Aix-en-Provence) pp. 159 - 179
Main Author: Garrido, Pilar Calveiro
Format: Journal Article
Language:French
Published: Centre aixois d'études romanes de l'université d'Aix-Marseille 05-05-2021
Subjects:
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Cet article montre que la gouvernementalité néolibérale donne lieu à de nombreuses violences visant à susciter les peurs et à les utiliser comme une technologie de contrôle de la population. Face à ces violences et aux peurs qui les accompagnent, nombre de stratégies de résistance basées sur la mémoire sociale d’expériences partagées dans le passé apparaissent. Certaines tentatives locales qui ont lieu au Mexique sont particulièrement intéressantes en ce sens, notamment celles des communautés indiennes. Le présent travail analyse les cas de la Municipalité Autonome de Cherán K’eri, au Michoacán, et de la Coordination Régionale des Autorités Communautaires (CRAC) du Guerrero qui sont parvenues à neutraliser les politiques de la peur et à freiner les violences légales et illégales au sein de leur territoire respectif. Pour ce faire, toutes deux ont pris appui sur la mémoire d’anciennes luttes qu’elles ont à la fois reproduites et transformées simultanément. Elles ont apporté des réponses nouvelles et efficaces aux urgences du présent en récupérant les expériences passées et en les réactualisant. C’est pourquoi, il s’agit de mémoires vives de la résistance.
ISSN:0180-684X
2271-1465
DOI:10.4000/etudesromanes.10995