Utilisation des neutrons rapides dans le traitement des tumeurs des glandes salivaires : rationnel, revue de la littérature et expérience d'Orléans
Dans le traitement des tumeurs des glandes salivaires, si la radiothérapie par rayonnements à faible transfert d'énergie linéique (photons, électrons) associée à une chirurgie microscopiquement complète fait passer le taux de contrôle local de 34 à 74%, des résultats intéressants sont beaucoup...
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Published in: | Cancer radiothérapie Vol. 4; no. 3; pp. 181 - 190 |
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Main Authors: | , , , , , , , , |
Format: | Journal Article |
Language: | French |
Published: |
Paris
Elsevier SAS
01-05-2000
Elsevier |
Subjects: | |
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Summary: | Dans le traitement des tumeurs des glandes salivaires, si la radiothérapie par rayonnements à faible transfert d'énergie linéique (photons, électrons) associée à une chirurgie microscopiquement complète fait passer le taux de contrôle local de 34 à 74%, des résultats intéressants sont beaucoup plus difficiles à obtenir pour les tumeurs localement évoluées, et le plus souvent le traitement reste palliatif. Dans ce travail, toutes les analyses des séries publiées sur les tumeurs des glandes salivaires inopérables ont été revues. Dans ces situations, elles montrent globalement un taux de contrôle local persistant de 31 % avec les photons contre 64 % avec les neutrons rapides. Un essai prospectif randomisé a été mené par le Radiation Therapy Oncology Croup et le Medical Research Council. Cet essai a été interrompu pour desraisons éthiques liées à l'évidente supériorité du bras neutron. Les résultats publiés en 1988 et revus en 1993 indiquent des taux de contrôle local de 67 % avec les neutrons contre 17 % avec les photons (
p < 0,005). Ces résultats se traduisent par une différence significative de taux de survie, respectivement 68 et 25 %. À Orléans, depuis 1987, 59 patients ont été traités avec des neutrons rapides, la probabilité de contrôle local à cinq ans était de 69,5 %, le taux de survie brute de 66 % et le taux de survie sans maladie de 64,5 %. Cette revue de la littérature et les résultats obtenus à Orléans paraissent indiquer que le traitement chirurgical des tumeurs des glandes salivaires doit n'être proposé qu'aux patients susceptibles de bénéficier d'une chirurgie microscopiquement complète sans lésion du nerf facial. Les autres patients devraient pouvoir bénéficier d'une neutronthérapie exclusive.
If low LET radiation therapy (photons, electrons), following radical microscopically and complete surgery can improve results in term of local control from 34 to 74% for salivary gland tumors, local control is more difficult to achieve in advanced tumors and only palliative treatment is usually attempted. In this survey, all the patient series treated worldwide were reviewed. They show an overall control rate of 31% with photon vs 64% with neutron therapy. A prospective randomised trial sponsored by the RTOG and the MRC published in 1988 and reviewed in 1993 showed an overall locoregional complete tumor clearance of 67% for neutrons and 17% for photons (
P< 0.005), with 68% and 25% survival at two years for neutrons and photons respectively. This study was closed for ethical reasons. In Orleans, since 1987, 59 patients have been treated. At five years the persistant local control probability was 69.5%, the five-year crude survival probability 66% and the five-year tumor free survival probabilty was 64.5%. This review provides evidence that surgical treatment for salivary gland tumors should be limited to patients presenting a high likelihood of negative surgical margin and a small risk of facial nerve damage. Others patients should receive neutron radiation therapy alone as definitive treatment. |
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ISSN: | 1278-3218 1769-6658 |
DOI: | 10.1016/S1278-3218(00)89092-7 |