Toxicité des antirétroviraux chez les patients co-infectés par les virus VIH et VHC
L'apparition des HAART ( highly active antiretroviral therapy), a profondément modifié les données épidémiologiques de l'infection par le VIH. En conséquence, les hépatopathies chroniques, en particulier celles liées au VHC, sont apparues comme une cause importante de mortalité et de morbi...
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Published in: | Immuno-analyse & biologie spécialisée Vol. 21; no. 3; pp. 151 - 157 |
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Main Authors: | , , , , , , , , |
Format: | Journal Article |
Language: | French |
Published: |
Paris
Elsevier SAS
01-06-2006
Elsevier |
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Summary: | L'apparition des HAART (
highly active antiretroviral therapy), a profondément modifié les données épidémiologiques de l'infection par le VIH. En conséquence, les hépatopathies chroniques, en particulier celles liées au VHC, sont apparues comme une cause importante de mortalité et de morbidité chez les patients co-infectés par les deux virus VIH et VHC. Elles sont devenues un facteur majeur à considérer pour l'instauration et la conduite d'un traitement HAART. Compte tenu de l'épidémiologie de ces deux infections et à la lumière de plusieurs grands essais thérapeutiques prospectifs randomisés récemment rapportés, la connaissance de la toxicité des traitements antirétroviraux revêt une importance primordiale. Elle comprend : i) la connaissance des toxicités intrinsèques de chaque classe thérapeutique antirétrovirale, en particulier les toxicités hépatiques ; ii) les incidences de ces mêmes traitements chez les patients co-infectés, recevant ou non une bithérapie anti-VHC ; iii) et l'impact des infections VIH et VHC l'une sur l'autre et l'impact des traitements anti-VIH et anti-VHC l'un sur l'autre. Quatre mécanismes d'action d'hépatotoxicité sont à ce jour reconnus : i) toxicité directe du médicament ; ii) restauration immunitaire ; iii) réaction d'hypersensibilité avec implication hépatique ; et iv) toxicité mitochondriale. La notion bénéfice–risque doit faire l'objet d'une haute surveillance et la stratégie thérapeutique, pour chaque patient, doit passer par la surveillance rigoureuse des bilans biologiques (bilan hépatique, hémogramme, amylasémie, lipasémie, évaluation de l'index de fibrose hépatique) et cliniques (poids, lipodystrophie). Une meilleure connaissance pharmacologique, un recul plus important et la mise sur le marché de molécules ayant une moindre hépatotoxicité telles que les inhibiteurs de fusion pourront améliorer la vie des patients co-infectés. Le recours à la transplantation hépatique peut représenter un espoir chez ces patients en cas d'insuffisance hépatique sévère.
The introduction of HAART (Highly Active Antiretroviral Therapy) has deeply modified the epidemiologic data on HIV infection. Consequently, chronic hepatotoxicities, particularly those related to HCV, became a leading cause of morbidity and mortality amongst co-infected HIV-HCV patients. They became a major factor to be considered before starting and conducting a HAART regimen. Due to the epidemiology of these two infections and referring to several huge randomised prospective clinical trials recently reported, understanding the antiretroviral toxicity is a true challenge in the follow-up of co-infected patients. It includes: i) understanding the intrinsec toxicities of each antiretroviral class, particularly drugs-related hepatotoxicities; then ii) the incidences of those treatments in co-infected patients, with or without anti-HCV bitherapy; and iii) the pathogenic reciprocal interactions between HIV and HCV and between anti-HIV and anti-HCV treatments. Four mechanisms of drug-related liver toxicity have been recognized: i) direct drug toxicity; ii) immune reconstitution; iii) hypersensitivity reactions with liver involvement; and iv) mitochondrial toxicity. The benefit-risk ratio notion must be strongly evaluated and the therapeutic strategy must include, for each patient, a strict monitoring of biochemichal (liver parameters, hemogram, amylasemia, lipasemia, evaluation of liver fibrosis index) and clinical (weight, lipodystrophy) parameters. A better pharmacological knowledge, a global view and the development of new drugs with less hepatotoxicity, like fusion inhibitors, would increase the quality of life of co-infected patients. Liver transplantation could be a hope for patients with severe hepatic failure. |
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ISSN: | 0923-2532 1878-1365 |
DOI: | 10.1016/j.immbio.2006.04.002 |