Physiopathologie de la dénutrition en réanimation

La prévalence de la dénutrition est proche de 50 % à l’admission à l’hôpital et particulièrement à l’entrée en réanimation. L’état nutritionnel s’aggrave le plus souvent pendant le séjour du fait des différentes agressions subies en réanimation et de l’insuffisance d’apport. L’agression induit une a...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Nutrition clinique et métabolisme Vol. 25; no. 1; pp. 29 - 35
Main Authors: Ait Hssain, A., Souweine, B., Cano, N.J.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Paris Elsevier SAS 01-02-2011
Arnette
Subjects:
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:La prévalence de la dénutrition est proche de 50 % à l’admission à l’hôpital et particulièrement à l’entrée en réanimation. L’état nutritionnel s’aggrave le plus souvent pendant le séjour du fait des différentes agressions subies en réanimation et de l’insuffisance d’apport. L’agression induit une augmentation des dépenses énergétiques et un hypercatabolisme protéique. Cette adaptation métabolique de l’organisme entraîne des modifications notables de la composition corporelle et plus particulièrement une diminution de la masse maigre. Celle-ci se fait principalement au dépend de la masse musculaire qui développe des atteintes structurelles à l’origine de conséquences fonctionnelles compromettant la réhabilitation. L’année qui suit le séjour en réanimation est souvent marquée par une persistance de la dénutrition, voire d’une aggravation de l’état nutritionnel et d’une mortalité d’environ 20 %. Ces données soulignent l’importance de la compréhension de la physiopathologie de la dénutrition en réanimation, abordée dans cet article, et de sa prise en charge. The prevalence of malnutrition is close to 50% at admission in hospital and particularly in intensive care unit (ICU). Most often, nutritional status worsens during the stay in ICU due to various stresses and insufficient nutrient intake. The aggression state induces an increase in energy expenditure and protein catabolism. Such a metabolic adaptation causes significant changes in body composition and more precisely a decrease in lean body mass. The decrease in muscle mass is associated with myofiber structural and functional alterations compromising patient rehabilitation. During the year following the stay in ICU, patients are characterized by the persistence or even worsening of the protein-energy malnutrition and a mortality rate of about 20%. These data underline the importance of understanding the pathophysiology of malnutrition in the ICU, discussed in this article, and its management.
ISSN:0985-0562
1768-3092
DOI:10.1016/j.nupar.2011.01.001