Littérature et migration : imaginaire littéraire national, créolisation, cybermigration
Si la rencontre entre migration et littérature n’est pas un phénomène nouveau dans l’espace grec, elle voit se dessiner, depuis les années 1990, de nouveaux horizons. La reconfiguration des expériences migratoires, le contexte mondial de mobilité transnationale, le renouvellement des écritures migra...
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Published in: | Cahiers balkaniques (Paris) Vol. Hors-série |
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Main Author: | |
Format: | Journal Article |
Language: | English |
Published: |
Centre d'Études Balkaniques
2024
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Summary: | Si la rencontre entre migration et littérature n’est pas un phénomène nouveau dans l’espace grec, elle voit se dessiner, depuis les années 1990, de nouveaux horizons. La reconfiguration des expériences migratoires, le contexte mondial de mobilité transnationale, le renouvellement des écritures migrantes dans un monde globalisé, comme la cybermigration de la littérature à l’ère d’internet ne s’accommodent plus du paradigme de la littérature nationale, longtemps circonscrit dans l’imaginaire de la nation. Ces nouvelles écritures en mouvement produites par la « créolisation » des identités nationales (Édouard Glissant) imposent tout à la fois un décentrement et un tournant critique. À visée essentiellement exploratoire, l’objet de cet article est d’esquisser un panorama des réflexions que suscitent ces mutations de la littérature comme des études littéraires dans l’espace grec et d’aborder quelques-uns des problèmes historiographiques et épistémologiques qu’elles soulèvent.
While the links between literature and migration go back a long way, notably in the Greek case, they have been opening up new horizons since the 1990s. The reconfiguration of migratory experiences, the global context of transnational mobility, the renewal of migrant writing in a globalised world, as well as the cybermigration of literature in the age of the Internet no longer fit the idea of a national literature, for a long time in line with the idea of the nation as an “imagined community” (Anderson). These new forms of writing on the move, produced by the “creolisation” of national identities (Glissant), require both a decentred perspective and a critical turn. The aim of this article is to provide, in an exploratory way, an overview of these issues, both in literature and literary studies, and to address some of the historiographical and epistemological problems they raise. |
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ISSN: | 0290-7402 2261-4184 |
DOI: | 10.4000/12la1 |