Parasitoses intestinales dans la zone du complexe hydroagricole du Sourou au Burkina Faso

Dans la vallée du Sourou, des enquêtes parasitologiques portant sur la prévalence des parasitoses intestinales ont été menées entre 2000 et 2002 dans les villages traditionnels de Wèrè, Toma-île, Yayo, Touroukoro, Di, Oué et Sono situés respectivement sur le cours d’eau et au bord du lac pour les ci...

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Published in:VertigO : la revue électronique en sciences de l'environnement no. Volume 5 Numéro 2
Main Authors: Dianou, D, Poda, Jean-Noël, Savadogo, L.G, Sorgho, H, Wango, S.P, Sondo, B
Format: Journal Article
Language:French
Published: Les Éditions en environnement VertigO 01-11-2004
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Description
Summary:Dans la vallée du Sourou, des enquêtes parasitologiques portant sur la prévalence des parasitoses intestinales ont été menées entre 2000 et 2002 dans les villages traditionnels de Wèrè, Toma-île, Yayo, Touroukoro, Di, Oué et Sono situés respectivement sur le cours d’eau et au bord du lac pour les cinq premiers, et à une dixaine de kilomètres pour les deux derniers. Les enquêtes ont également concerné les sites aménagés de Débé, Guiédougou et Niassan. Afin de déterminer la prévalence et l’intensité des parasitoses intestinales dans les villages concernés, les selles de 1142 enfants âgés de 0 à 16 ans ont été examinées. Les résultats ont globalement mis en évidence une prévalence générale des parasitoses intestinales de 46,5% dans la zone d’étude et des prévalences de 20,9% pour Schistosoma mansoni, 10,6% pour Entamoeba hystolytica (kystes d’amibes), 10,2% pour Hymenolepis nana (ténia), 1,65% pour Necator americanus (ankylostomes), 1,1% pour Giardia intestinalis (kystes) et Strongyloïdes stercolaris (anguilules). D’autres parasites intestinaux (Ascaris lumbricoïdes, , Trichuris trichiura) sont également présents mais à des taux de prévalence faibles. Les résultats ont surtout mis en évidence une grande disparité des prévalences en fonction du site. Les villages situés dans les zones inondables ou en bordure et plus spécifiquement ceux situés sur le cours d’eau présentent les plus fortes prévalences (77,1%, 60,2%, 50%, 48,4%, et 45,7%) et pour Schistosoma mansoni (53,7%, 54,1%, 43,3%, 22,1%, et 22,5%) respectivement à Toma-île, Wèrè, Touroukoro,  Yayo et Di) comparativement à ceux situés à une dixaine de kilomètres du lac (0% à Oué et Sono pour Schistosoma mansoni). Les données observées incitent à mettre en œuvre un programme d’éradication et de contrôle des parasitoses intestinales dans la zone du complexe hydroagricole du Sourou.
ISSN:1492-8442
1492-8442
DOI:10.4000/vertigo.3369