Patrimoine carcéral et médiation scientifique : le cas de la prison Jacques-Cartier (Rennes)

Cet article vise, sous la forme d'un retour sur expérience, à interroger les possibilités de patrimonialisation de la prison Jacques-Cartier, à Rennes, espace architectural à la fois ordinaire et exceptionnel de l'histoire carcérale française, qui a fermé ses portes en 2010. L'excepti...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Criminocorpus (Revue)
Main Authors: Bonhomme, Fanny Le, Andro, Gaïd
Format: Journal Article
Language:English
Published: Criminocorpus 2024
Subjects:
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Cet article vise, sous la forme d'un retour sur expérience, à interroger les possibilités de patrimonialisation de la prison Jacques-Cartier, à Rennes, espace architectural à la fois ordinaire et exceptionnel de l'histoire carcérale française, qui a fermé ses portes en 2010. L'exceptionnelle conservation de ce bâtiment et son rachat par la métropole constituent en effet une opportunité sans précédent de penser une reconversion de la prison qui relierait la recherche scientifique et la société, tout en questionnant la place de ce « patrimoine sombre » dans l'imaginaire urbain rennais. En analysant les premiers mois du projet de reconversion mené par la métropole et en interrogeant la place des sciences sociales – notamment l’histoire - dans ce processus, cet article envisage la prison Jacques-Cartier comme une opportunité pour concevoir, dans un processus concerté et co-construit, un lieu de médiation possible entre la recherche scientifique et l’espace citoyen. Dans cette proposition réflexive et pragmatique, la place de l’histoire de la justice et de l’enfermement dans l’histoire commune et la définition de ce lieu dans l’espace urbain se pensent forcément en résonance. This article aims to question the possibilities of patrimonialization of the Jacques Cartier prison in Rennes, an architectural space that is both ordinary and exceptional in French prison history, which closed its doors in 2010. The exceptional conservation of this building and its purchase by the city provide an unprecedented opportunity to think about a reconversion of the prison that would link scientific research and society, while questioning the place of this "dark heritage" in the urban imagination of Rennes. By analyzing the first months of the conversion project led by the city and by questioning the place of social sciences - especially history - in this process, this article considers the Jacques-Cartier prison as an opportunity to conceive a possible place of mediation between scientific research and the citizen space in a concerted and co-constructed process. In this reflexive and pragmatic proposal, the place of prison history in the common history and the definition of this place in the urban space are necessarily thought in resonance.
ISSN:2108-6907
2108-6907
DOI:10.4000/criminocorpus.14335