F - 35 Syndrome des jambes sans repos et sclérose en plaques

La fréquence du syndrome des jambes sans repos (SJSR), affection définie cliniquement, varie de 2,5 % à 15 % selon les populations. Une étude canadienne relève une prévalence atteignant 38 % dans la sclérose en plaques (SEP). L’objectif de notre étude fut d’évaluer la prévalence du SJSR au sein de l...

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Published in:Revue neurologique Vol. 163; no. 4; pp. 191 - 192
Main Authors: Waucquier, N., Douay, X., Marcel, M., Marcel, H., Verier, A., Hautecur, P., Vermersch au nom du réseau G-SEP, P.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-04-2007
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Description
Summary:La fréquence du syndrome des jambes sans repos (SJSR), affection définie cliniquement, varie de 2,5 % à 15 % selon les populations. Une étude canadienne relève une prévalence atteignant 38 % dans la sclérose en plaques (SEP). L’objectif de notre étude fut d’évaluer la prévalence du SJSR au sein de la population de patients atteints de SEP des régions Nord Pas de Calais et Picardie. À l’aide d’un questionnaire standardisé, les neurologues membres du réseau G-SEP furent invités à recueillir prospectivement sur un mois, chez tous les patients se présentant en consultation et porteurs d’une SEP définie selon les critères de Mac Donald, les données suivantes : les 4 critères diagnostiques internationaux du SJSR, l’âge, le sexe, l’ancienneté et la forme de la SEP (rémittente, progressive primaire et secondaire). Du 14 juin au 13 juillet 2006, 17 neurologues (5 libéraux et 12 hospitaliers) recueillirent 242 questionnaires. On relevait 67 % de SEP rémittentes, 27 % secondairement progressives et 6 % progressives primaires. Le sexe ratio était d’environ 2 femmes pour 1 homme. Les critères diagnostiques du SJSR étaient réunis chez 43 patients (18 %). Il n’était pas retrouvé de liaison statistique avec l’âge, le sexe et l’ancienneté de la SEP mais on relevait une proportion plus élevée de SJSR dans le groupe rémittent. Le sexe ratio et la proportion relative des différentes formes de SEP dans notre population sont conformes aux données classiques. La prévalence du SJSR (18 %) dans notre population paraît plus faible que dans l’étude canadienne. On relève cependant une prévalence élevée à 16 % dans le groupe contrôle canadien, alors que la prévalence dans la population française est estimée à 8,5 %. La prévalence du SJSR dans la SEP paraît doublée par rapport à la population générale, justifiant des études complémentaires. La reconnaissance de ce syndrome peut faire envisager une thérapeutique spécifique.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/S0035-3787(07)90867-X