525 Mélanome choroïdien chez l’africain mélanoderme : à propos d’un cas

Les mélanomes choroïdiens sont les tumeurs malignes primitives de l’œil les plus fréquentes dans la population caucasienne, avec une incidence de 0.7 cas pour 100 mille habitants. Ils sont exceptionnels dans la population mélanoderme. Nous en rapportons un cas chez un africain mélanoderme et complét...

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Published in:Journal français d'ophtalmologie Vol. 32; pp. 1S160 - 1S161
Main Authors: Kouassi, F.X., Koffi, K.V., Yoffou, L., Ouattara, Y., Soumahoro, M., Kone, S.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-04-2009
Online Access:Get full text
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Description
Summary:Les mélanomes choroïdiens sont les tumeurs malignes primitives de l’œil les plus fréquentes dans la population caucasienne, avec une incidence de 0.7 cas pour 100 mille habitants. Ils sont exceptionnels dans la population mélanoderme. Nous en rapportons un cas chez un africain mélanoderme et complétons ainsi la liste très limitée de cas rapportés par la littérature. Un sujet de sexe masculin de 52 ans s’est présenté en consultation pour oculalgies gauches associées à une baisse d’acuité visuelle d’installation rapidement progressive. Les antécédents étaient sans particularité. À l’examen, l’œil droit était strictement normal. L’œil gauche avait une acuité visuelle réduite à la perception lumineuse. Son segment antérieur était normal avec un cristallin transparent. Au fond d’œil, il existait un décollement rétinien total associé à une lésion pigmentée sous rétinienne en temporal. L’échographie oculaire a mis en évidence une tumeur sous rétinienne hyper échogène en « champignon » ou en « bouton de col de chemise » fortement évocatrice d’un mélanome. Après consentement éclairé du patient, nous avons procédé à une énucléation et à une analyse anatomo pathologique qui a confirmé le diagnostic de mélanome choroïdien. La recherche de métastase a été négative. Le suivi a été de 18 mois au cours desquels nous n’avons enregistré aucune localisation secondaire. Les mélanomes choroïdiens, même rares peuvent survenir chez le mélanoderme. Leur diagnostic pose le problème de leur prise en charge thérapeutique fiable surtout dans un contexte, comme le nôtre, où la radiothérapie est inexistante. L’énucléation carcinologique malgré ses limites reste donc le seul traitement. Après un suivi de 18 mois sans localisation secondaire, la recherche de métastase doit se poursuivre car elles mettent en jeu le pronostic vital. Les mélanomes malins de la choroïde sont exceptionnels chez le mélanoderme africain. Ils sont tout de même à redouter devant toute lésion pigmentée du fond d’œil et devant tout décollement rétinien exsudatif en vue d’une prise en charge la plus précoce possible. En l’absence de radiothérapie focalisée, aucun traitement conservateur n’est encore envisageable en notre pratique.
ISSN:0181-5512
DOI:10.1016/S0181-5512(09)73649-6