5 Reconstruction d’une pince pollicidigitale sans transfert libre après amputation pluridigitale

Nous rapportons un cas de reconstruction de pince pollicidigitale (pouce – auriculaire) après échec de replantation de plusieurs doigts. Il s’agissait d’une amputation transmétacarpienne du pouce, index et majeur, et trans-Pl de l’annulaire. L’auriculaire avait pu être préservé moyennant une arthrod...

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Published in:Chirurgie de la main Vol. 19; no. 6; p. 346
Main Authors: Goubau, J.F., Berghs, B.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier SAS 01-12-2000
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Description
Summary:Nous rapportons un cas de reconstruction de pince pollicidigitale (pouce – auriculaire) après échec de replantation de plusieurs doigts. Il s’agissait d’une amputation transmétacarpienne du pouce, index et majeur, et trans-Pl de l’annulaire. L’auriculaire avait pu être préservé moyennant une arthrodèse des interphalangiennes en position de fonction. Face au refus du patient d’un transfert d’orteil pour la reconstruction d’une pince digitale, nous avons été amenés à reconsidérer des options d’allongement et/ou de transfert vascularisé locaux. Dans un premier temps nous avons réalisé un allongement du premier métacarpien selon la technique décrite par Matev. Ainsi un allongement de 2,8 cm a pu être obtenu. La consolidation radiologique à été obtenue 3 mois et demi après le début de l’allongement sans nécessiter d’apport osseux supplémentaire. Dans un deuxième temps, un transfert vascularisé de l’articulation métacarpophalangienne du 4 e doigt a été effectuée. Ceci a nécessité un débranchement – rebranchement du collatéral radial de l’auriculaire ainsi que d’une microanastomose véneuse dorsale au niveau du site récepteur. Dans un même temps une ostéotomie de rotation de 45° au niveau de la base du 5 e métacarpien à été réalisée afin de faciliter la pince pollicidigitale en l’absence d’articulation autre que la trapézométa-carpienne au niveau de la première colonne. Le résultat obtenu est très satisfaisant : 1 an post-trauma et 7 mois et demi après le début de la procédure de reconstruction le patient a retrouvé l’utilisation de sa main reconstruite pour les activités quotidiennes. Il parvient à écrire et obtient une force de pinch de 6 kg. Il a une sensibilité moyenne (Weber à moins de 12 mm) au niveau du transfert qui lui permet la préhension sensible de petits objets. Ce résultat, malgré une mutilation importante, le refus d’un transfert libre d’orteil, offre une option de reconstruction valable, sensible et plus durable que certaines autres alternatives (reconstruction ostéoplastique, prothèse etc.) dans les mutilations sévères de la main.
ISSN:1297-3203
1769-6666
DOI:10.1016/S1297-3203(00)73599-2