Les troubles du réveil après arrêt de la sédation : intérêt de l’imagerie encéphalique

Le recours à la sédation en réanimation améliore l’oxygénation tissulaire, lutte contre la douleur et l’inconfort lié à la ventilation mécanique et permet éventuellement de prévenir les désordres neuropsychiques. Les troubles de vigilance à l’arrêt de la sédation représentent la complication la plus...

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Published in:Journal of neuroradiology Vol. 45; no. 2; p. 90
Main Authors: Nèji, H., Felhi, F., Attia, M., Jamoussi, A., Affes, M., Baccouche, I., Hantous-Zannad, S., Ben Miled-M’rad, K.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-03-2018
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Description
Summary:Le recours à la sédation en réanimation améliore l’oxygénation tissulaire, lutte contre la douleur et l’inconfort lié à la ventilation mécanique et permet éventuellement de prévenir les désordres neuropsychiques. Les troubles de vigilance à l’arrêt de la sédation représentent la complication la plus fréquente, liée soit à une sédation pharmacologique résiduelle et/ou à des lésions cérébrales sous-jacentes. L’objectif de ce travail est de préciser l’apport de la tomodensitométrie (TDM) et de l’IRM cérébrales en cas d’absence de réveil ou de réveil agité. Étude rétrospective portant sur les données d’imagerie de 57 patients hospitalisés au service de réanimation entre janvier 2011 et septembre 2017 et ayant présenté soit une absence de réveil (n=52), soit un réveil agité (n=5) à l’arrêt de la sédation. Les patients atteints de lésions traumatiques ont été exclus. Les patients inclus (45 hommes et 12 femmes) avaient un âge moyen de 57 ans. L’IRM et la TDM cérébrales ont été réalisées chez 16 et 41 patients, respectivement. Les patients étaient hospitalisés essentiellement pour exacerbation d’une broncho-pneumopathie obstructive (n=11), une pleuro-pneumopathie infectieuse (n=9), une insuffisance respiratoire aiguë (n=20), ou une cardiopathie (n=10). Six patients ont présenté un arrêt cardiorespiratoire. L’IRM et la TDM ont mis en évidence des anomalies pouvant expliquer les troubles du réveil chez 8/16 et 16/41 patients, respectivement. Les lésions détectées étaient essentiellement des lésions anoxo-ischémiques (n=4), des accidents vasculaires cérébraux (n=17) et des encéphalites ou méningo-encéphalites (n=4). Il existe le plus souvent, chez les patients présentant des troubles du réveil à l’arrêt de la sédation, une discordance entre l’imagerie cérébrale normale et l’état neurologique clinique. Les lésions responsables de cet état sont le plus souvent d’ordre ischémique. L’IRM est plus performante que la TDM pour les mettre en évidence.
ISSN:0150-9861
DOI:10.1016/j.neurad.2018.01.009