L’alcool : une cause de neuronopathie sensitive

Les neuronopathies sensitives (NNS) ont diverses causes, paranéoplasiques, dysimmunitaires ou toxiques bien connues, mais une origine liée à l’alcool n’a pas été décrite. Caractériser une série de patients ayant une neuronopathie sensitive dont la cause probable est l’alcool. Évaluation rétrospectiv...

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Published in:Revue neurologique Vol. 171; p. A149
Main Authors: Bismuth, Julie, Salhi, Hayet, Nordine, Tarik, Robert, Florence, Antoine, Jean-Christophe, Lefaucheur, Jean-Pascal, Creange, Alain
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-04-2015
Subjects:
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Description
Summary:Les neuronopathies sensitives (NNS) ont diverses causes, paranéoplasiques, dysimmunitaires ou toxiques bien connues, mais une origine liée à l’alcool n’a pas été décrite. Caractériser une série de patients ayant une neuronopathie sensitive dont la cause probable est l’alcool. Évaluation rétrospective d’une cohorte de patients suivis dans les centres les services de neurologie de Créteil et Saint-Étienne ayant développé une neuronopathie sensitive sans cause trouvée. Les causes recherchées incluaient la recherche d’une origine paranéoplasique, dysimmunitaire, toxique (dont la consommation d’alcool), métabolique ou infectieuse. Les caractéristiques cliniques, neurophysiologiques, biologiques et d’imagerie des patients ont été étudiées. La série comprenait 9 femmes et 3 hommes (59,8±8,8ans). L’atteinte était sensitive pure aux 4 membres (9/11), ataxiante (5/6), aréflexique (4/7), douloureuse (4/4). L’évolution était aiguë (1 cas), subaiguë (3 cas), chronique (3 cas). Les neuronopathies sensitives furent confirmées par l’examen neurophysiologique. Plusieurs patients avaient eu une surconsommation et/ou un amaigrissement récents. Les causes paranéoplasiques ou dysimmunitaires étaient absentes. Dans cette série, le diagnostic de neuronopathie sensitive était affirmé par la présentation clinique et les données neurophysiologiques. L’absence de cause connue aux neuronopathies sensitives et l’alcoolisation renforcée dans les jours ou semaines précédant l’atteinte neurologique suggèrent l’origine alcoolique de la neuropathie. L’alcool est cause possible de neuronopathie sensitive. Les mécanismes sous-jacents restent à être étudiés.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2015.01.327