Radiothérapie hémostatique dans le cancer de la vessie chez les patients inopérables : quel impact du fractionnement ?

L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité hémostatique à court et à long termes de deux schémas de fractionnement de radiothérapie externe pour le cancer de la vessie inopérable. Du 2008 au 2017, 31 patients ont été irradiés dans notre service. La radiothérapie été délivrée selon deux s...

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Published in:Cancer radiothérapie Vol. 22; no. 6-7; p. 721
Main Authors: Coraggio, G., Loganadane, G., Husheng, S., Ghith, S., Grellier, N., Hervé, M.-L., To, N.H., Colson, L., Jouhaud, A., Fayolle, M., Vordos, D., Belkacémi, Y.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-10-2018
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Description
Summary:L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité hémostatique à court et à long termes de deux schémas de fractionnement de radiothérapie externe pour le cancer de la vessie inopérable. Du 2008 au 2017, 31 patients ont été irradiés dans notre service. La radiothérapie été délivrée selon deux schémas : « continu » (délivré en 3 à 10jours, 3 à 6Gy par fraction, pour une dose totale de 18 à 30Gy) (groupe 1, n=14) ou « discontinu » (23Gy délivrés en quatre fractions de 6,5Gy, j1 à j3 suivi par 5Gy par fractions, j15 à j17 ; groupe 2, n=12). Dans les deux groupes, le volume cible correspondait à la vessie avec des marges. Les critères de jugement étaient le contrôle hémostatique en fin d’irradiation et au dernier suivi et la survie globale, et la toxicité. Les données de vingt-six patients étaient exploitables. L’âge médian était de 78 ans (extrêmes : 38–99 ans), avec une nette prédominance masculine (n=22 ; 84 %). L’indice de performance selon l’OMS était de 0–1 pour neuf patients (35 %), de 2–4 pour 17 (65 %). Le taux de contrôle hémostatique à la fin de radiothérapie était de 92 % (n=24) sans différence significative entre le groupe 1 (100 %) et le groupe 2 (86 % ; p=0,48). Avec un suivi médian de six mois, le contrôle hémostatique était observé chez 15 patients (58 %) au dernier suivi, sans différence significative entre les deux groupes : groupe 1 contre groupe 2 : 50 % contre 67 % ; p=0,45. Trois patients du groupe 2 avaient une réponse hémostatique complète à la fin de la première séquence de radiothérapie. Trois et deux patients ont souffert d’une diarrhée aiguë de grade 2 ou moins respectivement dans les groupes 1 et 2. La survie médiane globale était de six mois. Seulement trois patients (11 %) étaient toujours en vie à 2 ans. Notre étude suggère que les schémas continu et discontinu seraient équivalents en termes de contrôle hémostatique et de tolérance. L’avantage du schéma discontinu est logistique et organisationnel. Des études prospectives sont nécessaires pour valider le meilleur schéma de radiothérapie à visée hémostatique.
ISSN:1278-3218
1769-6658
DOI:10.1016/j.canrad.2018.07.075