Complications liées au VIH chez des malades hospitalisés dans un service de maladies infectieuses

Les PVVIH meurent maintenant beaucoup moins d’infections opportunistes liées au sida. La mortalité est désormais liée aux complications dues à la chronicité de l’infection. Malgré les progrès diagnostiques et thérapeutiques majeurs, l’infection par le VIH reste une affection grave, voire mortelle. É...

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Published in:Médecine et maladies infectieuses Vol. 48; no. 4; p. S149
Main Authors: Diallo Mbaye, K., Lakhe, N.A., Ndiaye, R., Ndour, C.T., Cissé Diallo, V.M.P., Massaly, A., Ka, D., Fortes Déguenonvo, L., Seydi, M.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier SAS 01-06-2018
Online Access:Get full text
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Description
Summary:Les PVVIH meurent maintenant beaucoup moins d’infections opportunistes liées au sida. La mortalité est désormais liée aux complications dues à la chronicité de l’infection. Malgré les progrès diagnostiques et thérapeutiques majeurs, l’infection par le VIH reste une affection grave, voire mortelle. Évaluer des complications liées à l’infection à VIH chez les patients hospitalisés dans un service des maladies infectieuses sur une période de sept ans. Étude rétrospective, descriptive à visée analytique portant sur les dossiers des PVVIH hospitalisées du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2014. Au total, 1106 cas ont été colligés soit une prévalence hospitalière de 15, 28 % et un sex-ratio de 1,19 en faveur des femmes. L’âge moyen était de 42,38±11,55 ans. La majeure partie (80,3 %) provenait de la zone urbaine, exerçait une profession dans 56 % et étaient mariés dans 56,32 % des cas. Le principal facteur de risque identifié était le multipartenariat sexuel (75,6 %) et la plupart (65,89 %) ont découvert leur statut sérologique au cours de leur hospitalisation. Cliniquement, presque les deux tiers des patients (63,2 %) était au stade 4 de l’OMS. La majorité, (84,4 %) était en immunodépression sévère avec un taux de CD4 inférieur à 200 cellules/mm3. Plus de la moitié (51,9 %) était en première ligne de traitement, la combinaison la plus usitée était 2NUC+1NNUC (90,4 %). Sur le plan évolutif, la quasi-totalité (98 %) des patients avait présenté au moins une complication. L’évolution a été fatale dans 469 cas soit une létalité de 40,44 %. La présence de complication était un facteur significativement associé à la survenue de décès. Les complications cardiovasculaires, respiratoires, rénales, digestives, neurologiques, métaboliques et nutritionnelles, de décubitus ont été corrélées à un décès avec une différence statistiquement significative (p<0,05). Les outils de diagnostic et de suivi immunovirologique doivent être disponibles dans les structures de santé. Il faut aussi promouvoir la stratégie du « Test and Treat ». Les molécules pour la prévention et le traitement de certaines infections opportunistes devraient être disponibles et gratuites pour toutes les PVVIH. Par ailleurs, il faut guetter la survenue de complications et dépister les comorbidités chez les PVVIH pour une meilleure prise en charge.
ISSN:0399-077X
1769-6690
DOI:10.1016/j.medmal.2018.04.373