Traitement d’induction chez les patients âgés à faible risque immunologique
Chez les sujets à faible risque immunologique, la Thymoglobuline (ATG) et le Basiliximab (BSX) conduisent à des taux de rejet similaires. L’ATG améliore le retard de fonction du greffon (DGF) et évite l’utilisation de corticoïdes ; mais peut induire un surrisque infectieux et néoplasique. La balance...
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Published in: | Néphrologie & thérapeutique Vol. 15; no. 5; p. 298 |
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Main Authors: | , , , , , , , |
Format: | Journal Article |
Language: | French |
Published: |
Elsevier Masson SAS
01-09-2019
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Summary: | Chez les sujets à faible risque immunologique, la Thymoglobuline (ATG) et le Basiliximab (BSX) conduisent à des taux de rejet similaires. L’ATG améliore le retard de fonction du greffon (DGF) et évite l’utilisation de corticoïdes ; mais peut induire un surrisque infectieux et néoplasique. La balance bénéfice risque chez le sujet âgé est mal définie, nous avons donc comparé le traitement d’induction chez les transplantés rénaux âgés à faible risque immunologique.
Nous avons conduit une étude de cohorte multicentrique chez les sujets ≥65 ans non immunisés ayant reçu une 1e greffe rénale entre 2010 et 2017 et une induction par ATG ou BSX. Le critère de jugement principal était la survie patient/greffon, les critères secondaires étaient les probabilités d’infection, cancer, rejet, diabète post-transplantation (DPT) et complications cardiaques ; la fonction rénale (eDFG) et la survenue de DSA à 1 an ; ainsi que la DGF. Des modèles de Cox linéaires ou logistique étaient utilisés selon la variable étudiée et les modèles étaient ajustés à l’aide de scores de propension.
Deux cents quatre patients (53,3 %) étaient inclus dans le groupe BSX et 179 (46,7 %) dans le groupe ATG. L’âge moyen était respectivement de 71,0 et 70,5 ans. La survie patient/greffon à 3 ans était de 74 % (IC 95 %=68 % ; 84 %) dans le groupe ATG et 68 % (IC 95 %=60 % ; 78 %) dans le groupe BSX, sans différence significative. La survenue de PTD était significativement plus importante dans le groupe BSX (23 % vs. 15 %, p=0,04) dû à des taux résiduels de tacrolimus plus élevés à 3 mois (9,48 vs. 7,30ng/ml, p=0,023). Il n’y avait pas de différence significative observée sur les autres critères secondaires étudiés (Fig. 1).
Chez les sujets âgés, l’ATG équivaut le BSX, et pourrait permettre de diminuer le tacrolimus, diminuant la survenue de PTD. |
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ISSN: | 1769-7255 1872-9177 |
DOI: | 10.1016/j.nephro.2019.07.083 |