Thrombose veineuse rétinienne bilatérale chez une patiente PIDC traité par immunoglobuline intraveineuse

Les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) sont des concentrées d’immunoglobulines humaines utilisées dans de nombreuses maladies inflammatoires et auto-immunes. Bien que des doses élevées d’IgIV soit bien tolérées, elles ne sont pas sans effets secondaires. Nous rapportons le cas d’une patiente de...

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Published in:Revue neurologique Vol. 174; p. S27
Main Authors: Mnaili, Mohamed Amine, Birouk, Nazha, Ouazzani, Réda
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-04-2018
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Description
Summary:Les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) sont des concentrées d’immunoglobulines humaines utilisées dans de nombreuses maladies inflammatoires et auto-immunes. Bien que des doses élevées d’IgIV soit bien tolérées, elles ne sont pas sans effets secondaires. Nous rapportons le cas d’une patiente de 52 ans ayant présenté sur 6 mois un tableau clinique d’une polyradiculonévrite sévère. L’electroneuromyographie avait objectivé un ralentissement important de la conduction motrice aux 4 membres avec effondrement des amplitudes motrices et une dispersion temporelle importante avec abolition des réponses sensitives aux 4 membres. La patiente, traité initialement à base de corticothérapie sans amélioration, a reçu 3 cures d’IgIV à un mois d’intervalle avec l’introduction concomitante d’un immunosuppresseur (azathiopirine). L’évolution s’est faite vers une amélioration clinique et électrophysiologique. La patiente a présenté, 3 mois après sa dernière cure d’IgIV, une thrombose veineuse rétinienne (TVR) bilatérale. Elle fut mise sous injection locale anti-VEGF (vascular endothelial growth factor) et une anti-agrégation plaquettaire avec récupération totale de la vision. La TVR à été rattaché aux Ig IV après un bilan d’exclusion large. Le mécanisme de la thrombose reste inconnu. Certains auteurs l’ont attribué à l’hyperviscosité sanguine. Les IgIV peuvent provoquer des changements biochimiques et hématologiques avec une sorte activation plaquettaire et parfois un vasospasme artériel. Ces effets sont dose-dépendants et peuvent durer plusieurs semaines augmentant ainsi le risque thromboembolique. Le traitement par IgIV est généralement bien toléré. Les effets indésirables des IgIV sont, la plupart du temps, transitoires et de faible sévérité. Toutefois, le risque d’apparition d’effets secondaires de gravité plus importante est à prendre en compte.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2018.01.062