Prendre en charge les femmes de 40ans et plus en FIV : pour ou contre ou pour et contre ?
Prendre en charge ou non les patientes de 40ans et plus en Assistance Médicale à la Procréation (AMP) est devenu un problème quotidien, ces femmes, programmant de plus en plus tard leur grossesse, ayant envahi nos consultations d’infertilité. En cas de difficultés à concevoir, les couples recourent...
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Published in: | Gynécologie, obstétrique & fertilité Vol. 43; no. 9; pp. 599 - 603 |
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Main Authors: | , , , , , , |
Format: | Journal Article |
Language: | French |
Published: |
Elsevier SAS
01-09-2015
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Summary: | Prendre en charge ou non les patientes de 40ans et plus en Assistance Médicale à la Procréation (AMP) est devenu un problème quotidien, ces femmes, programmant de plus en plus tard leur grossesse, ayant envahi nos consultations d’infertilité. En cas de difficultés à concevoir, les couples recourent désormais à l’AMP. Mais, contrairement aux idées reçues, celle-ci n’est pas la baguette magique qui compense l’effet néfaste de l’âge car son efficacité diminue rapidement quand l’âge s’élève. En France, l’assurance maladie ne prenant plus en charge l’AMP à partir du 43e anniversaire, la majorité des centres a adopté cette limite. L’AMP est-elle légitime entre 40 et 42ans, alors que ses taux de succès sont très faibles ? La réponse est variable selon que l’on se place du côté des couples, des médecins ou de la société. Sur le plan médical, il faut considérer les faibles résultats mais aussi l’étiologie de l’infertilité. Si les causes de l’infertilité sont réelles (tubaire, masculine, endométriose) l’AMP est préférable à l’abstention. S’il s’agit d’une infertilité sans autre cause que l’âge la question est de savoir si l’AMP fera mieux que la nature… Sur le plan financier la prise en charge par la collectivité d’une technique aux résultats très faibles se discute. Sur le plan humain, on doit reconnaître que l’efficacité ne peut pas être un critère absolu en médecine. À l’inverse donner de faux espoirs n’est guère plus éthique. Il est difficile d’arriver à un consensus.
The population attempting pregnancy and having babies is ageing. The declining fertility potential and the late age of motherhood are increasing significantly the number of patients over forty consulting infertility specialists. Assisted reproductive technologies (ART) cannot compensate the natural decline in fertility with age. In France, in public hospital, ART is free of charge for women until 43 years, over 43, social insurance does not reimburse ART. Hence, 43 years is the usual limit, but between 40 and 42 is ART useful? The answer varies according to physicians, couples or society. On medical level, the etiology of the infertility must be taken into account. If there is an explanation to infertility (male or tubal infertility) ART is better than abstention. If the infertility is only due to age the question is raised. In France, the reimbursement by the society of a technique with very low results is discussed. However efficacy is not absolutely compulsory in Medicine. On the opposite to give false hopes may be discussed too. To obtain a reasonable consensus is rather difficult. |
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ISSN: | 1297-9589 1769-6682 |
DOI: | 10.1016/j.gyobfe.2015.07.011 |