Encéphalomyélite aiguë disséminée associée à une maladie de Crohn sous infliximab

L’association d’EMAD avec les maladies auto-immunes a été rarement reportée dans la littérature. Nous rapportons l’observation clinique d’une patiente de 45 ans suivie depuis 12 ans pour maladie de Crohn active, ayant nécessité l’introduction d’un traitement de fond à base d’anti-TNF-alpha (inflixim...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Revue neurologique Vol. 173; p. S93
Main Authors: Oumerzouk, Jawad, Amine, Raggabi, Nabil, Abida, Ahmed, Bourazza
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-03-2017
Subjects:
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:L’association d’EMAD avec les maladies auto-immunes a été rarement reportée dans la littérature. Nous rapportons l’observation clinique d’une patiente de 45 ans suivie depuis 12 ans pour maladie de Crohn active, ayant nécessité l’introduction d’un traitement de fond à base d’anti-TNF-alpha (infliximab). La patiente a présenté, un mois après la première cure d’infliximab, et de façon rapidement progressive, une hémiparésie droite spastique avec dysarthrie en rapport avec encéphalomyélite aiguë disséminée. La patiente a reçu un bolus de méthylprednisolone suivi d’une corticothérapie (prednisolone 40mg/j), avec dégression progressive sur 5 semaines. L’évolution clinique et radiologique a été favorable marquée par la récupération progressive de la force musculaire à l’hémicorps droit, et le contrôle IRM a montré la disparition quasi-complète des lésions précédemment retrouvées. La biothérapie a été arrêtée et la décision de sa reprise a été différée. En fait, la biothérapie (anti-TNF-alpha), peuvent être responsables d’apparition ou d’aggravation de maladies démyélinisantes du SNC chez des sujets génétiquement prédisposés. L’intervalle temporel entre le début d’administration de l’anti-TNF-alpha et l’apparition des symptômes neurologiques est très variable avec une moyenne de 5 mois. Chez notre patiente, l’EMAD paraît être secondaire à un effet secondaire de la biothérapie, vu l’intervalle temporel entre le début du traitement et les symptômes neurologiques.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2017.01.141