Application des règles de protection contre les rayons X dans les services de radiologie de Ouagadougou

Au Burkina Faso, l’augmentation du nombre de services de radiologie aussi bien dans le secteur public que privé laisse entrevoir plusieurs problèmes de radioprotection. Cette étude avait pour objectif de relever les insuffisances au niveau de la radioprotection et les conséquences que cela entraîne....

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Published in:Médecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique Vol. 34; pp. e9 - e12
Main Authors: Tapsoba, T.L., Ouattara, T.F., Belemlilga, H.G.L., Sanon, H., Bamouni, Y.A., Ouédraogo, V., Cissé, R.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-10-2010
Subjects:
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Description
Summary:Au Burkina Faso, l’augmentation du nombre de services de radiologie aussi bien dans le secteur public que privé laisse entrevoir plusieurs problèmes de radioprotection. Cette étude avait pour objectif de relever les insuffisances au niveau de la radioprotection et les conséquences que cela entraîne. Cette étude transversale descriptive s’est déroulée dans les 17 services de radiologie de la ville de Ouagadougou. La population d’enquête était constituée par le personnel de ces services (chefs de service et personnel [travailleurs directement affectés à des travaux sous rayonnement – DATR]). Au total, ces services disposaient de 32 salles de radiologie et de 39 appareils de radiologie ; 89,7 % des appareils étaient fonctionnels. Le personnel était constitué de 81,6 % de travailleurs DATR dont 17,3 % de radiologues ; 87,5 % de ce personnel étaient des hommes, 29,4 % des services possédaient des cache-gonades, autant des jupettes plombées, 41,2 % avaient du matériel d’immobilisation passive. 85,7 % des salles de développement présentaient des murs blindés, 47,6 % des murs et ouvertures étanches à la lumière et 47,6 % des salles avaient des lampes inactiniques. 23,5 % des services avaient un tablier, 64,7 % en possédaient deux, 11,8 % avaient six tabliers. 41,2 % des services n’avaient pas de gants plombés, 82,3 % n’avaient pas de protège-thyroïde et 94,1 % n’avaient pas de lunettes plombées. Cent pour cent des services avaient des paravents plombés dont 92,3 % de dimensions normales et 61,5 % étaient à distance normale du tube radiogène. Quarante-sept pour cent des services pratiquaient la surveillance dosimétrique individuelle des DATR et 16 % celle des non DATR. Trois salles de radiologie bénéficiaient d’une surveillance dosimétrique d’ambiance et trois services pratiquaient la surveillance dosimétrique en zone surveillée. La visite médicale d’embauche et les visites médicales périodiques n’étaient pratiquées dans aucun service. Un seul service avait une personne compétente en radioprotection, deux services seulement avaient bénéficié d’un contrôle depuis leur création et trois services pratiquaient la maintenance préventive des appareils. Vingt-cinq pour cent des salles avaient une signalisation indiquant l’utilisation des rayons X, 50 % indiquant la zone contrôlée et aucun ne signalait une zone surveillée. 21,9 % des salles avaient un témoin lumineux de mise sous tension du générateur. 40,6 % des salles avaient des murs et des ouvertures blindés et autant de salles avaient une surface normale. Toutes les salles étaient climatisées. Ces défaillances sont dues à une réglementation incomplète et aussi en l’absence d’un organisme de contrôle et d’une culture de sûreté. In Burkina Faso, the increasing number of departments radiology as well in the public sector as in private setting raises several potential problems of protection against radiation. This study aimed to raise the insufficiencies on the level of protection against radiation and the consequences that that involves. This descriptive cross-sectional study proceeded in the 17 radiology departments of the town of Ouagadougou. The population under investigation consisted of the staff of the departments (heads of department and DATR staff). On the whole these departments had 32 rooms of radiology and 39 imaging devices. Of note, 89.7% of these imaging devices were functional. The staff consisted of 81.6% of workers directly assigned to work under radiation (DATR) including 17.3% radiologists. Men represented 87.5% of this staff. 29.4% of the departments had leaded gonade protections, as much little skirts, 41.2% had material of passive immobilization. 85.7% of the development rooms presented armored walls, 47.6% of the walls and openings were light-proof and 47.6% of the rooms were equipped with inactinic lamps. 23.5% of the services had an apron, 64.7% had two, 11.8% of them had six aprons. 41.2% of the departments did not have leaded gloves, 82.3% did not have thyroid protection devices and 94.1% did not have leaded glasses. Hundred percent of the departments had leaded folding screens including 92.3% of normal size and 61.5% were at normal distance from X-ray emitting tube. Forty-seven percent of the departments practiced the individual dosimetric monitoring for workers DATR and 16% monitoring for not workers DATR. Three rooms of radiology benefited from a dosimetric monitoring of environment and three departments practiced the dosimetric monitoring in supervised zone. The medical examination at recruiting time and the periodic medical visits were not practiced in any department. Only one department had a qualified person dedicated in protection against radiation, two departments only had benefited from a control since their creation and three departments practiced the preventive maintenance of the radiologic devices. In matter of signaling: 25% of the rooms had signal warning the use of X-rays, 50% warning the controlled zone and none warning a supervised zone. 21.9% of the rooms had a luminous witness of powering of the generator. 40.6% of the rooms had walls and openings armored and as much of room had a normal surface. All the rooms were air-conditioned. These failures are due to an incomplete regulation and also to the absence of an organization of control and a lack of culture of safety.
ISSN:0928-1258
1878-6820
DOI:10.1016/j.mednuc.2010.07.011