Aspects cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutifs de la thrombose de la veine porte

La thrombose porte (TP) est une entité rare, d’incidence inférieure à 1/100 000. Sa prise en charge est peu aisée en raison du diagnostic étiologique souvent incomplet et tardif. L’objectif de notre étude était de décrire le profil épidémiologique, clinique, paraclinique, étiologique ainsi que les m...

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Published in:La revue de medecine interne Vol. 41; p. A99
Main Authors: Fetati, Y., Hajer, H., Ben, M.C., Ben, A.S., Sameh, R., Gharbi, O., Kchir, H., Hatem, C., Maamouri, N., Yosra, F.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-12-2020
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Description
Summary:La thrombose porte (TP) est une entité rare, d’incidence inférieure à 1/100 000. Sa prise en charge est peu aisée en raison du diagnostic étiologique souvent incomplet et tardif. L’objectif de notre étude était de décrire le profil épidémiologique, clinique, paraclinique, étiologique ainsi que les modalités thérapeutiques des TP. Étude rétrospective colligeant tous les patients hospitalisés pour TP sur une période de 11 ans [janvier 2009–janvier 2020]. Ont été relevées les données cliniques, morphologiques, endoscopiques, les résultats de l’enquête étiologique ainsi que la prise en charge thérapeutique. Les TP d’origine tumorale ont été exclues. Trente-huit patients ont été inclus, d’un âge moyen égal à 55,4 ans [18–86]. Le sex-ratio F/H était de 1,37. Seize patients étaient connus cirrhotiques (42,1 %). Les circonstances de découvertes étaient dominés par les douleurs abdominales aiguës (44,7 %), une perturbation du bilan hépatique (13,1 %), une distension abdominale (10,5 %) et une hémorragie digestive haute (7,9 %). La découverte de la TP était fortuite dans 24 % des cas. L’échographie couplée au doppler avait objectivé une TP chez 86,8 % des patients et un cavernome porte dans le reste des cas. Des signes d’HTP ont été notés à la gastroscopie dans 65,8 % des cas. Les étiologies étaient : une cirrhose non dégénérée (16 cas), une thrombophilie constitutionnelle (5 cas), un syndrome des antiphospholipides (3 cas), une mutation Jack II (2 cas), un lupus érythémateux systémique, une malade de Behçet, une maladie de Crohn en poussée, une cholangite sclérosante primitive, une hydatidose, une cause médicamenteuse (traitement anabolisant) (1 cas chacune) et le bilan étiologique était négatif dans 6 cas. Le traitement reposait sur les anticoagulants après éradication des varices œsophagiennes. L’évolution était marquée par une reperméabilisation de la veine porte dans 44,7 % des cas, et ce dans un délai moyen de 11,6 mois d’évolution. La thrombose veineuse portale est la cause la plus fréquente d’hypertension portale extra hépatique. Le diagnostic repose sur l’imagerie. Les étiologies sont dominées par la cirrhose et les thrombophilies constitutionnelles. Le pronostic reste dépendant de l’étiologie et de la précocité de la prise en charge.
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2020.10.161