Plexite sacrale tumorale révélée par la TEP-TDM à la 18F-FCholine

La propagation périneurale est une voie de dissémination tumorale classique mais moins connue que les voies hématogène et lymphatique. Systématiquement recherchée dans les cancers ORL, elle peut également survenir dans les cancers pelviens. Les atteintes plexiques se manifestent cliniquement par un...

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Published in:Médecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique Vol. 44; no. 2; pp. 121 - 122
Main Authors: Vion, P.A., Huchet, V., Luporsi, M., Cassou Mounat, T., Jehanno, N.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-03-2020
Subjects:
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Description
Summary:La propagation périneurale est une voie de dissémination tumorale classique mais moins connue que les voies hématogène et lymphatique. Systématiquement recherchée dans les cancers ORL, elle peut également survenir dans les cancers pelviens. Les atteintes plexiques se manifestent cliniquement par un tableau neurogène périphérique sensitif et/ou moteur touchant plusieurs racines nerveuses. Le diagnostic différentiel des plexopathies tumorales comprend les origines radio-induites ou post-traumatiques. Nous rapportons ici le cas d’un patient de 75 ans traité pour un cancer de la prostate, présentant des douleurs neuropathiques chroniques du membre inférieur droit, induites par une plexite lombosacrale maligne révélée par la TEP-TDM à la 18F-FCholine. Il s’agit d’un patient de 75 ans, pris en charge pour un adénocarcinome prostatique Gleason 7, cT2aN0M0, traité par curiethérapie. L’évolution est marquée par une récidive ganglionnaire régionale, puis par une atteinte métastatique osseuse du sacrum à 16 ans du diagnostic initial. Il nous est adressé pour la réalisation d’une TEP à la 18F-FCholine en raison d’une augmentation progressive du PSA à 3,6ng/mL. Le patient rapporte une sciatalgie droite évoluant depuis 3 ans, d’aggravation progressive, avec à l’examen clinique une hypoesthésie de la face externe de la cheville droite jusqu’aux orteils et des troubles de la proprioception. L’électromyogramme évoque une atteinte sévère du plexus sacré droit. L’IRM sacrée réalisée retrouve une lésion osseuse isolée de S2, non compressive, n’expliquant pas la symptomatologie. La TEP-TDM à la 18F-FCholine met en évidence une infiltration hypermétabolique franche du plexus sacré droit et des racines S1 et S2 droites, évoquant une plexite sacrée secondaire à la néoplasie prostatique. Il existe également une atteinte osseuse centimétrique de la 2e vertèbre sacrée sans envahissement foraminal. La relecture de l’IRM a posteriori retrouve une discrète infiltration des racines nerveuses sacrées droites. Ce cas clinique met en évidence une voie de dissémination des tumeurs pelviennes de diagnostic difficile. L’examen par TEP à la 18F-FCholine a permis, devant un tableau clinique de douleurs neuropathiques atypiques et progressives de confirmer le diagnostic de plexite sacrée secondaire et de proposer une radiothérapie à visée antalgique.
ISSN:0928-1258
1878-6820
DOI:10.1016/j.mednuc.2020.01.050