Endométriome ovarien simple et compliqué : aspect en TEP 18F-FDG

L’endométriose est un sujet d’actualité, une maladie de mieux en mieux diagnostiquée du fait de l’excellente concordance de l’anamnèse, de la clinique et de l’imagerie, qui confronte l’échographie endo-vaginale et l’IRM pelvienne. La TEP au FDG n’est pas recommandée dans le diagnostic ou le suivi de...

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Published in:Médecine nucléaire : imagerie fonctionelle et métabolique Vol. 42; no. 3; pp. 156 - 157
Main Authors: Toledano, M.N., Soussan, M., Djelbani, S., Hommada, M.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-05-2018
Subjects:
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Description
Summary:L’endométriose est un sujet d’actualité, une maladie de mieux en mieux diagnostiquée du fait de l’excellente concordance de l’anamnèse, de la clinique et de l’imagerie, qui confronte l’échographie endo-vaginale et l’IRM pelvienne. La TEP au FDG n’est pas recommandée dans le diagnostic ou le suivi de l’endométriose. Les données de la littérature évoquent l’absence de fixation de FDG au sein des endométriomes (M. Fastrez, Reprod SCI, juin 2011) et un potentiel intérêt pour le diagnostic de transformation maligne, en particulier dans l’ovaire (S. Kusunoki, IJCO, décembre 2016). L’objectif est d’illustrer l’aspect TEP FDG de l’endométriome simple et compliqué par deux cas cliniques. Le premier cas expose le cas d’une patiente de 55 ans, adressée pour métrorragies post-ménopausiques, révélant un cancer du col utérin stade IIB N+. La TEP indiquée pour le staging ganglionnaire montre une hyperfixation du col associée à une formation hypofixante latéro-utérine droite (42×44×35mm). La confrontation avec les données du scanner et de l’IRM révèle un endométriome ovarien, et écarte le diagnostic de lésion maligne. Aucun antécédent d’endométriose, notamment de troubles de fertilité, dysménorrhées, n’avaient été signalés. Le second cas est celui d’une patiente âgée de 44 ans, adressée pour la découverte d’une masse pelvienne et d’un nodule pulmonaire (8mm), lors du bilan d’un purpura. La masse pelvienne (11×10cm en axial et 16cm en sagittal), présente une hyperfixation de ses parois et des cloisons (SUVpeak=7,8) et un contenu kystique non fixant. En IRM, la masse apparaît multi-cloisonnée, avec des cloisons épaisses et rehaussées après injection. Elle apparaît en hypersignal T1, avec un aspect hétérogène et abaissé en T2 (« shading »). Un hématosalpinx est adjacent à la masse. L’exploration cœlioscopique et la cytologie montrent un liquide chocolat au sein des kystes. Les prélèvements cytobactériologiques sont positifs au Staphylocoque doré pénicilline G sensible. L’ensemble conforte le diagnostic de kyste endométriosique infecté. L’endométriome ovarien est une tumeur de l’ovaire, qui apparaît comme un kyste ovarien en TEP (absence de fixation totale). L’endométriome peut se compliquer de surinfection, voire de dégénérescence (rare), qui peut entraîner une hyperfixation de FDG. La confrontation aux méthodes d’imagerie conventionnelle permet de préciser la nature des lésions et de modifier la prise en charge des patientes.
ISSN:0928-1258
1878-6820
DOI:10.1016/j.mednuc.2018.03.060