Évaluation de la fatigue dans la sclérose en plaques

La sensation de fatigue est définie comme un manque d’énergie physique et/ou mentale qui est perçu par l’individu ou son aidant comme un obstacle aux activités volontaires et habituelles de la vie courante. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact des différents aspects cliniques de cette fa...

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Published in:Revue neurologique Vol. 173; pp. S112 - S113
Main Authors: Khellaf, Saddek, Benhamada, Samia, Boulefkhad, Assia, Nemer, Mohamed Radouane, Sifi, Yamina, Mzahem, Abderahim, Hamri, Abdelmadjid, Bourezg, Mahbouba
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-03-2017
Subjects:
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Description
Summary:La sensation de fatigue est définie comme un manque d’énergie physique et/ou mentale qui est perçu par l’individu ou son aidant comme un obstacle aux activités volontaires et habituelles de la vie courante. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact des différents aspects cliniques de cette fatigue dans la vie quotidienne de patients atteints de (SEP). Étude transversale et analytique, réalisée auprès de 68 patients atteints de SEP dont nous avons étudié les caractéristiques cliniques et épidémiologiques. Nous avons évalué la fatigue et son retentissement dans les différentes dimensions (cognitive, physique et psychosociale) par l’échelle FIS (Fatigue Impact Scale) puis par sa version courte MFIS. L’analyse a été effectuée par SPSS20, tout en recherchant d’éventuelles corrélations (r de Spearman) avec l’EDSS (Expanded Disability Status Scale) et bien d’autres paramètres. Les résultats de l’échelles FIS et ses 3 dimensions étaient fortement corrélées à leurs équivalents dans la version MFIS (r=0,97 ; p<0,001). Le nombre de patients présentant une fatigue (MFIS>38) était de 45 (66,2 %). L’EDSS élevée était significativement corrélé à la fatigue (r=0,36 ; p<0,001) ainsi que l’âge avancé et la durée de la maladie. La fatigue était plus fréquente dans la forme progressive (100 %) que dans la forme rémittente récurrente (65 % ; p>0,05). Nos résultats élucident clairement la corrélation statistiquement significative entre les échelles FIS et MFIS, attribuant à cette dernière une forte valeur prédictive et lui permettant de pleinement remplacer la version longue. Plusieurs auteurs montrent que la fatigue représente un symptôme indépendant de l’intensité du déficit neurologique, mais ces données sont controversées dans plusieurs études y compris la nôtre. L’évaluation de la fatigue doit faire partie intégrante dans la gestion de la SEP, ce symptôme multidimensionnel peut être une intéressante cible thérapeutique afin d’améliorer l’évolution de la maladie.
ISSN:0035-3787
DOI:10.1016/j.neurol.2017.01.190