Classe, genre et représentation politique Saint-Laurent du Maroni, Guyane (1949-1983)

Cet article porte sur l’évolution de la représentation politique locale à Saint-Laurent du Maroni (Guyane) de 1949 à 1983. En vertu de la supériorité des Créoles consacrée dans la période coloniale, l’espace politique a d’abord été investi et aménagé par eux. Toutefois les élites coloniales créoles...

Full description

Saved in:
Bibliographic Details
Published in:Études rurales no. 204; pp. 21 - 41
Main Author: Guyon, Stéphanie
Format: Journal Article
Language:French
Published: EHESS 01-07-2019
01-12-2019
Subjects:
Online Access:Get full text
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Cet article porte sur l’évolution de la représentation politique locale à Saint-Laurent du Maroni (Guyane) de 1949 à 1983. En vertu de la supériorité des Créoles consacrée dans la période coloniale, l’espace politique a d’abord été investi et aménagé par eux. Toutefois les élites coloniales créoles ne conservent pas le pouvoir politique dans la commune. Le niveau de diplôme, la compétence administrative et l’affiliation à un parti politique viennent ainsi concurrencer les ressources traditionnelles de la grande bourgeoisie commerçante créole et permettent aux membres des classes moyennes d’être élus. Ce renouvellement du personnel politique a modifié la place des femmes créoles dans les institutions politiques locales. Si du temps des notables, elles faisaient campagne dans les maisons, dans la sphère privée et à travers leur réseau catholique, elles apparaissent désormais dans l’espace public et accèdent au mandat. This paper deals with the evolution of political representation in Saint-Laurent du Maroni from 1949 to 1983. Owing to colonial hierarchies, the political sphere was first dominated and shaped by members of the Creole community. The Creole colonial elites did not, however, retain political power. Education levels, administrative skills and affiliation with political parties competed with the traditional resources of the Creole financial upper class, thus enabling members of the middle class to be elected. This renewal of political representatives profoundly changed the place of women in local political institutions. Indeed, whereas in the days of “notables”, Creole women had campaigned in houses, in the private sphere and through their Catholic network, from the 1970s they began to appear in the public sphere and accede to political office.
ISSN:0014-2182
1777-537X