Les antécédents familiaux de diabète type 2 et d’HTA affectent-ils le phénotype du syndrome des ovaires polykystiques ? (à propos de 56 cas)

Le syndrome d’ovaires polykystiques (SOPK) se définit par la présence d’au moins 2 critères parmi les 3 suivants : l’oligoanovulation (OA), l’hyperandrogénie (HA) clinique et/ou biologique et/ou l’aspect échographique d’ovaires polykystiques (PCOM). Des antécédents familiaux de 1er degré d’HTA ou di...

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Published in:Annales d'endocrinologie Vol. 79; no. 4; pp. 257 - 258
Main Authors: Chahdi Ouazzani, F.Z., Ben Souda, M., Salhi, H., El Ouahabi, H.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-09-2018
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Description
Summary:Le syndrome d’ovaires polykystiques (SOPK) se définit par la présence d’au moins 2 critères parmi les 3 suivants : l’oligoanovulation (OA), l’hyperandrogénie (HA) clinique et/ou biologique et/ou l’aspect échographique d’ovaires polykystiques (PCOM). Des antécédents familiaux de 1er degré d’HTA ou diabète type 2 (DT2) peut être associée à l’aggravation de son phénotype. L’objectif est de chercher un lien entre l’hérédité diabétique et/ou d’HTA et le phénotype du SOPK. Étude rétrospective incluant 56 patientes porteuses de SOPK, divisées en 2groupes : G1 (avec hérédité de DT2 et/ou d’HTA ; n=32) et G2 (sans hérédité diabétique et/ou d’HTA ; n=24) ; nous avons comparé leur phénotype (G1 vs. G2). Quatre phénotypes : – A : associant OA+HA+PCOM ; – B : OA+HA ; – C : HA+PCOM ; – D : OA+PCOM. L’âge moyen était comparable (25,1±7,8 vs. 24,3±5,4 ans, p=0,015) avec un âge de ménarche plus jeune (12±1,8 vs. 13,2±1,4 ans, p=0,001). La fréquence du phénotype A était plus importante dans le 1er groupe (62,5 vs. 58,3 %, p=0,54), et la fréquence des autres phénotypes était comparable dans les deux groupes. Les troubles menstruels étaient moindres dans G1 (65, 62 % vs. 75 %) sans différence significative. Les patientes du G1 étaient plus obèses que ceux du G2, avec une fréquence d’obésité et de surpoids respectivement de 43,7 et 31,3 % vs. 12,5 et 29,2 %, p=0,02, et une fréquence plus importante d’obésité androïde (68,7 vs. 41,6 %, p<0,0001). Le DT2 étaient plus fréquemment retrouvés dans G1 (21,9 vs. 8,3 % ; p=0,001) aussi bien que la baisse du HDLémie (28,2 vs. 12,5 %). L’hérédité familiale d’HTA et/ou de DT2 est associée à une aggravation du phénotype des patientes porteuses SOPK, avec un risque métabolique plus élevé.
ISSN:0003-4266
DOI:10.1016/j.ando.2018.06.179