Diabète et perception des signes urinaires

• Published in: Annales d'endocrinologie Vol. 85; no. 5; pp. 521 - 522
• Main Authors: El Gmati, S., Ben Mabrouk, A., Bougossa, R., Arfa, S., Rhif, O., Larbi, F., Chelli, J.
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Elsevier Masson SAS 01-10-2024
• DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.463
• ISSN: 0003-4266

Le diabète touche 8,5 % de la population adulte. Des niveaux de sucre élevés peuvent provoquer des lésions tissulaires du système nerveux, engendrant ainsi une diminution de la sensation de douleur. Notre objectif est de déterminer la perception des diabétiques des signes urinaires en les comparant à des patients non diabétiques.
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au sein de service de médecine interne et d’endocrinologie Mahdia englobant les patients qui étaient hospitalisés pour une infection urinaire entre 2018 et 2022.
Nous avons inclus 196 patients : 108 diabétiques (55,1 %) et 88 non-diabétiques (44,9 %). Une prédominance féminine était notée pour les deux groupes avec un sex-ratio (H/F) de 0,31 et 0,35 pour les diabétiques et les non-diabétiques respectivement. Les patients diabétiques étaient au stade de complications dégénératives dans 42,6 % des cas et la neuropathie diabétique était retrouvée dans 34 % des cas. La sensation d’une douleur lombaire était objectivée dans 45 % des cas chez les diabétiques et dans 63,2 % des cas pour les non-diabétiques, avec une différence significative (p=0,016). Concernant la fièvre, les brûlures mictionnelles, la pollakiurie et la dysurie, elles étaient toutes plus objectivées chez les non-diabétiques mais avec une différence non significative entre les deux groupes.
L’infection urinaire chez le diabétique peut se manifester avec des signes cliniques discrets d’où l’importance d’adopter une approche prudente à l’égard de ce groupe des patients.