Sciences urbaines : interdisciplinarités passive, naïve, transitive, offensive
Le présent article examine les modalités d’interaction entre différentes disciplines et l’urbanisme, c’est-à-dire l’interdisciplinarité liée aux savoirs et pratiques de l’urbanisme. Les auteurs décrivent une première forme d’interdisciplinarité qu’ils appellent « passive ». Cette interdisciplinarité...
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Published in: | Métropoles Vol. 16; no. 16 |
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Main Authors: | , |
Format: | Journal Article |
Language: | English |
Published: |
ENS Éditions
15-06-2015
Métropoles |
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Summary: | Le présent article examine les modalités d’interaction entre différentes disciplines et l’urbanisme, c’est-à-dire l’interdisciplinarité liée aux savoirs et pratiques de l’urbanisme. Les auteurs décrivent une première forme d’interdisciplinarité qu’ils appellent « passive ». Cette interdisciplinarité s’est imposée dans le contexte du fort développement urbain qui a suivi la deuxième guerre mondiale. Elle consiste en une collaboration de disciplines intervenant dans les projets d’urbanisme. Après avoir montré les limites de ce type d’interdisciplinarité, les auteurs considèrent d’autres formes appelées dans l’article « naïve » et « transitive ». Dans ces formes d’interdisciplinarité, des chercheurs non urbanistes proposent des approches issues des sciences « dures » telle la physique (fractales) ou l’informatique (simulation multi-agents ou systèmes complexes auto-entretenus). Ces derniers types d’interdisciplinarité (naïve et transitive) procurent à l’urbanisme de nouvelles approches mais sont peu appréciés par les urbanistes dans leur ensemble. Plus récemment, l’urbanisme est devenu la cible de chercheurs qui souhaiteraient qu’il devienne une science comme les autres. Cela conduirait à l’utilisation de méthodes dites « scientifiques » (élaboration théorique, vérification des hypothèses, analyses de résultats, choix d’un modèle). Il s’agit d’une forme particulière et nouvelle d’interdisciplinarité que les auteurs nomment « interdisciplinarité offensive ». En effet, ce type d’interdisciplinarité ne se soumet pas aux paradigmes urbanistiques habituels et tend, par l’introduction de nouvelles méthodes, à modifier la nature même de l’urbanisme. Les auteurs concluent en s’interrogeant sur l’avenir d’un urbanisme confronté à de nouvelles formes d’interdisciplinarité. |
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ISSN: | 1957-7788 1957-7788 |
DOI: | 10.4000/metropoles.5107 |