Les langages de l’appartenance. Miliciens de couleur et changements de souveraineté dans les îles du Vent (1763-1803)
Depuis une vingtaine d’années, l’historiographie a démontré la pluralité des contextes normatifs et juridiques au sein des empires modernes. Cet article vise à montrer que ces variations locales concernent également les pratiques classificatoires et les langages d’appartenance des acteurs. Entre 176...
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Published in: | L'atelier du Centre de recherches historiques Vol. 20; no. 20 |
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Format: | Journal Article |
Language: | English French |
Published: |
Centre de recherches historiques - EHESS
2019
CRH, CNRS-EHESS |
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Summary: | Depuis une vingtaine d’années, l’historiographie a démontré la pluralité des contextes normatifs et juridiques au sein des empires modernes. Cet article vise à montrer que ces variations locales concernent également les pratiques classificatoires et les langages d’appartenance des acteurs. Entre 1763 et 1803, plusieurs îles des Antilles connaissent des changements répétés de souveraineté. Tantôt françaises, tantôt britanniques, les petites îles de Sainte Lucie, de la Grenade et de la Dominique subissent de lourdes recompositions sociales et démographiques. Ces trois mondes mêlés, distincts mais connectés, traversés par deux empires, sont intégrés à un espace régional caraïbe structuré par des circulations trans-impériales denses. L’étude des miliciens de couleur permet d’examiner, dans chacun de ces contextes, l’articulation de divers mécanismes de la domination sociale : la richesse, la couleur, la sujétion, mais aussi la langue et la religion. Cet article montre ainsi que l’enchevêtrement de différentes grammaires impériales dans ces espaces renforce la capacité des acteurs à négocier localement leurs appartenances sociales, y compris la couleur |
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ISSN: | 1760-7914 1760-7914 |
DOI: | 10.4000/acrh.9607 |