Extension territoriale des mégalithes au Cameroun : foyers éteints, cultures vivantes et arts environnementaux
Dans la perspective d’un inventaire général du mégalithisme au Cameroun, une équipe interdisciplinaire étudie depuis 2006 les origines, les formes et la répartition territoriale des structures en pierre. Dans certaines régions, comme les monts Mandara et la haute vallée de la Bénoué, ce type de monu...
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Published in: | Afrique, archéologie & arts Vol. 13; pp. 77 - 92 |
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Main Authors: | , |
Format: | Journal Article |
Language: | English |
Published: |
OpenEdition
01-11-2017
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Summary: | Dans la perspective d’un inventaire général du mégalithisme au Cameroun, une équipe interdisciplinaire étudie depuis 2006 les origines, les formes et la répartition territoriale des structures en pierre. Dans certaines régions, comme les monts Mandara et la haute vallée de la Bénoué, ce type de monuments participe d’une ethnologie encore bien vivante ; dans d’autres en revanche, telle l’Adamaoua, l’islamisation a précipité un abandon rapide des traditions mégalithiques pourtant reconnues parmi les plus anciennes au Cameroun. Le constat est nuancé dans le Grassland où les traditions de construction ont progressivement disparu, surtout sous l’effet de l’occidentalisation, bien que le patrimoine ancien serve toujours activement de référence aux activités rituelles actuelles. L’archéologie historique, l’ethnologie, l’ethnolinguistique, la phénoménologie de l’image et l’ethnobotanique sont autant d’approches méthodologiques qui permettent de retracer les origines des mégalithes, de comparer les techniques d’aménagement, de saisir le sens que prennent les divers éléments, tant dans les langues, les perceptions visuelles et les mémoires collectives, que dans une cosmologie où le règne végétal occupe une place fondamentale.
From the perspective of a general inventory of megalithism in Cameroon, an interdisciplinary team has been studying since 2006 the origins, forms and territorial distribution of these stone structures. While in some areas such as the Mandara Mountains and the upper Benoue Valley, this type of production participates in a still alive ethnology, in other regions such as Adamawa, islamization has precipitated a rapid abandonment of megalithic traditions, yet classified among the oldest known in Cameroon. This is reflected in the Grassland where construction traditions have gradually disappeared under the influence of westernization, although the ancient heritage still serves as an active reference point for current ritual activities. Historical archaeology, comparative ethnology, ethnolinguistics, phenomenology of image and ethnobotany are all methodological approaches that have enabled us to trace the origins of megaliths, compare their technical manufacturing processes, grasp the sense that the elements take, both in languages, visual perceptions and collective memories, and in a cosmology where the plant kingdom occupies a fundamental place. |
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ISSN: | 1634-3123 2431-2045 |
DOI: | 10.4000/aaa.1016 |