P.126 Evaluation par échographie de contraste de l’effet anti-angiogénique du sorafenib dans le carcinome hépato-cellulaire

Le sorafenib est un inhibiteur oral de tyrosine kinase ayant une activité anti-angiogénique. Il a récemment démontré un allongement de la survie chez des patients atteints d’un Carcinome Hépato-Cellulaire (CHC) avancé, avec un taux de réponse objective inférieur à 5 %. Compte tenu des limites des cr...

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Published in:Gastroentérologie clinique et biologique Vol. 33; no. 3; p. A81
Main Authors: Goujon, G., Edjlali, M., Bourlier, P., d’Alteroche, L., Barbieux, J.P., Assor, P., Aubourg, A., Dorval, E., Tranquart, F., Lecomte, T.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-03-2009
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Description
Summary:Le sorafenib est un inhibiteur oral de tyrosine kinase ayant une activité anti-angiogénique. Il a récemment démontré un allongement de la survie chez des patients atteints d’un Carcinome Hépato-Cellulaire (CHC) avancé, avec un taux de réponse objective inférieur à 5 %. Compte tenu des limites des critères RECIST pour l’évaluation du sorafenib dans cette indication, il est impératif d’évaluer d’autres critères objectifs pour juger de son efficacité. Les progrès réalisés dans le domaine de l’imagerie ultrasonore avec agents de contraste (ECUS) permettent de réaliser des études fonctionnelles de la vascularisation des tumeurs et de ses modifications sous l’effet des traitements anti-angiogéniques. L’objectif de ce travail prospectif était d’évaluer l’effet pharmacodynamique anti-angiogénique du sorafenib chez des patients traités pour un CHC au moyen de l’étude par ECUS des modifications de la micro-vascularisation tumorale. 14 patients consécutifs traités par sorafenib dans le cadre de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour un CHC avancé étaient inclus dans cette étude prospective. L’âge médian était de 62 ans (41-70), le sex ratio de 13. 11 des patients était porteurs d’une cirrhose alcoolique, 2 d’une cirrhose virale C et 1 d’une cirrhose virale B. L’effet anti-tumoral du traitement était étudié au moyen d’une évaluation fonctionnelle par ECUS de la vascularisation d’une lésion hépatique cible de CHC réalisée à l’initiation du traitement, à un mois (M1) et à trois mois (M3). Parallèlement un scanner ou une IRM était réalisé pour une évaluation selon les critères RECIST à l’initiation du traitement et à M3, en prenant en compte de l’évolution lésionnelle strictement hépatique. La vascularisation tumorale en ECUS a été évaluée au moyen de trois paramètres par deux échographistes : Aire Sous la Courbe (AUC), Index de Perfusion (PI), Rapport des Pentes de Rehaussement (WIR). L’analyse quantitative de permettait de déterminer une diminution, une stabilité, une progression ou un échappement vasculaire. Les données RECIST ont été décrites, pour chaque imagerie classique, par deux radiologues différents. L’évaluation morphologique à M3 retrouvait 10 maladies « stables » (SD) et 4 progressions (PD). Les patients présentant une diminution vasculaire à M1 (critères ECUS), soit 5 patients sur 14, persistaient en diminution vasculaire à M3, et présentaient dans 100 % des cas une stabilité morphologique des lésions à M3. Neuf autres patients présentaient à M1 une stabilité vasculaire. A M3, 4 maintenaient une stabilité vasculaire (3 SD et 1PD), 3 présentaient une progression vasculaire (2 PD et 1 SD) et 2 un échappement (2 PD). L’ECUS montrait donc à M3 une efficacité sur le plan vasculaire chez 35 % des patients (5/14) et une stabilisation chez 28,5 % (4/14) tandis que l’imagerie classique ne retrouvait pas de variation morphologique détectable chez 71,4 % d’entre eux (10/14). En cas de diminution vasculaire à M1, L’ECUS avait ici une Valeur Prédictive Positive (VPP) de 100 % quant à l’absence de progression à M3 sur le plan des imageries classique et fonctionnelle. Par rapport à l’imagerie classique, L’ECUS semble permettre une meilleure discrimination des patients répondant au sorafenib, par le suivi évolutif de la micro-vascularisation tumorale. Elle pourrait également déterminer précocement les patients qui adopteront le profil de réponse le plus favorable. Il s’agit de la première étude décrivant l’évolution des paramètres de vascularisation tumorale des CHC traités par sorafenib. Elle devrait être prolongée par une étude multicentrique, avec un plus grand nombre de patients et un suivi prolongé.
ISSN:0399-8320
DOI:10.1016/S0399-8320(09)72757-5