Prise de contraste des noyaux rouges révélant une encéphalopathie toxique par exposition chronique au cannabis et au phostoxin
La découverte en IRM d’anomalies bilatérales des noyaux gris constitue un problème diagnostique. Nous rapportons un cas d’encéphalopathie toxique révélé par une anomalie de signal des noyaux rouge. Patiente de 61 ans ayant comme ATCD l’exposition à un raticide à base de phosphure d’aluminium et la m...
Saved in:
Published in: | Revue neurologique Vol. 174; p. S148 |
---|---|
Main Authors: | , , , , , , |
Format: | Journal Article |
Language: | French |
Published: |
Elsevier Masson SAS
01-04-2018
|
Subjects: | |
Online Access: | Get full text |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | La découverte en IRM d’anomalies bilatérales des noyaux gris constitue un problème diagnostique. Nous rapportons un cas d’encéphalopathie toxique révélé par une anomalie de signal des noyaux rouge.
Patiente de 61 ans ayant comme ATCD l’exposition à un raticide à base de phosphure d’aluminium et la manipulation chronique du cannabis, admise pour troubles de l’équilibre et de la marche d’installation brutale avec des troubles de la déglutition et une vision double. L’examen neurologique à l’admission a objectivé un syndrome cérébelleux avec un syndrome pyramidal déficitaire du membre inférieur droit et un VI droit, l’IRM cérébrale a mise en évidence un rehaussement intense bilatérale et symétrique des noyaux rouges. Le bilan biologique ; NFS, CRP, VS, ionogramme complet, bilan phosphocalcique, bilan hépatique, bilan lipidique et Vit B12 ; normal. Les sérologie VIH, hépatite B et C, syphilis ainsi que le bilan immunologique était négatif. Le dosage du cannabis et du phostoxin dans le sang était négatif, la PL a mis en évidence une hyperprotéinorachie à 0,81g/dL avec normoglycorachie sans méningite. Face à ce contexte et devant la négativité du bilan étiologique le diagnostique d’encéphalopathie toxique était le plus probable. L’évolution a été marquée par une amélioration de la symptomatologie avec régression des lésions sur l’imagerie cérébrale de contrôle.
Les encéphalopathies toxiques ont des étiologies variées, l’imagerie joue un rôle important lorsque la notion d’intoxication n’est pas connue. La toxicité cérébrale de certaines substances détermine des anomalies de signal dont la nature et la topographie peuvent constituer un élément fondamental pour le diagnostic. L’imagerie permet d’approcher la nature de la lésion (œdème cytotoxique, œdème vasogénique, nécrose, démyélinisation).
Les encéphalopathies toxiques sont nombreuses avec une expression clinique qui est dominée par une confusion mentale, des troubles du comportement et une ataxie, et avec des aspects radiologiques divers parfois trompeurs. |
---|---|
ISSN: | 0035-3787 |
DOI: | 10.1016/j.neurol.2018.01.339 |