Intérêt du PET-scanner avant arrêt des anti-PD-1 dans le mélanome métastatique

La durée optimale du traitement par anti-PD-1 et les critères d’arrêt chez les patients ayant un mélanome métastatique contrôlé ne sont pas codifiés. Le PET-scanner pourrait aider en précisant l’activité métabolique. L’objectif était d’évaluer son intérêt avant l’arrêt des anti-PD-1 pour dépister de...

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Published in:Annales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 147; no. 12; pp. A320 - A321
Main Authors: Turquier, E., Chaplain, L., Fort, M., Longvert, C., Blom, A., Roger, A., Chapalain, M., Aouidad, I., Sidibe, T., Beauchet, A., Gonzalez-Lara, L., Boru, B., Saiag, P., Funck-Brentano, E.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier Masson SAS 01-12-2020
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Description
Summary:La durée optimale du traitement par anti-PD-1 et les critères d’arrêt chez les patients ayant un mélanome métastatique contrôlé ne sont pas codifiés. Le PET-scanner pourrait aider en précisant l’activité métabolique. L’objectif était d’évaluer son intérêt avant l’arrêt des anti-PD-1 pour dépister des lésions encore actives et d’évaluer le risque de rechute. Étude observationnelle rétrospective monocentrique incluant tous les patients avec mélanome métastatique stade III ou IV non résécable traités par anti-PD-1 du 24/10/19 au 13/03/20, ayant eu un PET-scanner pour décision d’arrêt des anti-PD-1. Parmi les 60 patients inclus, le scanner 4 étages précédant le PET-scanner montrait une maladie contrôlée (38 (63 %) réponses complètes (RC), 21 (35 %) réponses partielles (RP), 1 (2 %) maladie stable), confirmée par un deuxième scanner à 3 mois d’intervalle chez 58 patients (97 %). Les motifs de l’arrêt de l’anti-PD-1 étaient une maladie contrôlée prolongée (n=53) ou une toxicité associée à une réponse objective (n=7). Des anomalies au PET-scanner nécessitaient des relectures ou examens supplémentaires (biopsie, imagerie) chez 26 patients (43 %), dont 5 (8 %) avaient un mélanome encore « actif » (dont 1 en RC au scanner). Les anti-PD-1 étaient arrêtés chez les 55 autres patients. Après un suivi médian de 22,6 mois [5,7–41] après l’arrêt, 7 (13 %) ont rechuté dont 3 en cérébral, en moyenne après 11,4 mois (+4,3 mois). La combinaison d’un PET-scanner rassurant après si possible≥2 scanners en faveur d’une maladie contrôlée n’a été suivie que de 13 % de rechutes (vs 22 % dans la littérature). Le PET-scanner a permis de montrer que 81 % des malades en RP au scanner étaient en réponse métabolique complète et l’arrêt a été possible. A contrario, le PET-scanner retrouvait des lésions encore actives chez 8 % des patients (dont 2 % qui étaient en réponse complète au scanner). Parmi les 7 patients qui ont rechuté, 3 (43 %) ont rechuté en cérébral alors qu’ils n’avaient pas de lésions cérébrales connues préalables au scanner, soulevant l’intérêt d’associer une IRM cérébrale au PET-scanner avant tout arrêt des anti-PD-1. Ces patients étaient considérés sur le scanner avant arrêt en RC (n=3) ou en RP (n=4). Aucun facteur prédictif de récidive après arrêt n’a été retrouvé, notamment une durée de traitement par anti-PD-1 inférieure à 6 mois. Le PET-scanner aide à la décision d’arrêt des anti-PD-1. Il peut détecter des lésions résiduelles actives malgré des scanners rassurants. Il pourrait ainsi contribuer à diminuer le taux de rechute à l’arrêt de l’immunothérapie. Une IRM cérébrale devrait être réalisée avant tout arrêt des anti-PD-1 afin de dépister des lésions cérébrales non visibles ni au scanner ni au PET-scanner.
ISSN:0151-9638
DOI:10.1016/j.annder.2020.09.487