Est-il pertinent de prescrire une biothérapie dans la prise en charge d’une kératoconjonctivite sévère ?
La kératoconjonctivite (KCV) est une maladie inflammatoire oculaire rare pouvant entraîner des séquelles cornéennes. Il en existe deux formes : la vernale et l’atopique. La sévérité clinique est estimée par le score de Bonini (SB) compris entre 0 et 4. Dans la KCV sévère (SB>3), la corticothérapi...
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Published in: | Revue française d'allergologie (2009) Vol. 63; no. 3; p. 103557 |
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Format: | Journal Article |
Language: | French |
Published: |
Elsevier Masson SAS
01-04-2023
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Summary: | La kératoconjonctivite (KCV) est une maladie inflammatoire oculaire rare pouvant entraîner des séquelles cornéennes. Il en existe deux formes : la vernale et l’atopique. La sévérité clinique est estimée par le score de Bonini (SB) compris entre 0 et 4. Dans la KCV sévère (SB>3), la corticothérapie est délétère à long terme par ses effets secondaires. Des améliorations cliniques ont été décrites sous anti-IgE.
L’objectif principal était d’évaluer la réponse totale ou partielle de la KCV à l’Omalizumab par le sevrage en corticoïdes total ou partiel à un an. Les objectifs secondaires étaient l’amélioration clinique (SB<3) et/ou la réduction des thérapeutiques.
L’étude Biologic-KCV est une étude observationnelle rétrospective multicentrique (deux CHU parisiens) menée entre 2008 et 2021. Les patients inclus devaient présenter une KCV ou une KCA sévère (SB>3) non-répondeuse à un traitement maximaliste depuis au moins six mois (corticothérapie locale et/ou orale et ciclosporine). Une biothérapie par Omalizumab était alors initiée. Ils bénéficiaient d’un suivi spécialisé et la corticothérapie était diminuée lorsque cela était possible.
Sur les 18 patients inclus : 8 (44 %) étaient des enfants, 13 (72 %) des hommes. L’âge médian était de 11 ans. À l’inclusion, le score de Bonini moyen était de 3,7. Tous bénéficiaient d’un traitement local par corticostéroïdes et ciclosporine, 7 patients étaient traités par corticoïdes systémiques et 9 patients avaient reçu une injection intratarsale de stéroïdes. À un an, 16 patients ont été réévalués : 8 d’entre eux (50 %) avaient une réponse totale et 3 (19 %) patients une réponse partielle. Une amélioration clinique et/ou la réduction thérapeutique étaient observées pour 12 des 16 patients (75 %) (3 données manquantes). Cinq (28 %) patients ont tenté d’arrêter le traitement, 2 ont réussi. Seuls deux (12,5 %) patients n’ont pas répondu et ont switché de biothérapie par un anti-IL5.
Notre étude met en évidence une possible diminution de la corticothérapie grâce à l’Omalizumab avec un bénéfice clinique dans les KCV sévères. Deux patients ont pu arrêter la biothérapie. Pour deux patients non-répondeurs, un anti-IL5 a été proposé avec succès. |
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ISSN: | 1877-0320 1877-0320 |
DOI: | 10.1016/j.reval.2023.103557 |