Anticorps non conventionnels chez les patientes avec des complications obstétricales : caractéristiques et efficacité du traitement

Décrire la prévalence des anticorps non conventionnels chez les patientes avec des critères cliniques de syndrome des anti-phospholipides sans anti-phospholipides conventionnels et l’impact du traitement sur l’évolution des grossesses. Registre monocentrique prospectif incluant les patients avec au...

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Published in:La revue de medecine interne Vol. 37; p. A51
Main Authors: Mekinian, A., Bourrienne, M.C., Carbillon, L., Benbara, A., Abisror, N., Chollet-Martin, S., Tigaizin, A., Montestruc, F., Fain, O., Nicaise-Roland, P.
Format: Journal Article
Language:French
Published: Elsevier SAS 01-06-2016
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Description
Summary:Décrire la prévalence des anticorps non conventionnels chez les patientes avec des critères cliniques de syndrome des anti-phospholipides sans anti-phospholipides conventionnels et l’impact du traitement sur l’évolution des grossesses. Registre monocentrique prospectif incluant les patients avec au moins un critère clinique Sapporo entre 2010 et 2014. Les anticorps anti-phosphatidyl-éthalonamine IgG/M, anti-prothrombine/phosphatidyl-sérine IgG/M et anti-annexine V IgG ont été dosés chez toutes les patientes. Avec les seuils déterminés par les courbes ROC, 65 patientes sur 96 (65 %) avaient au moins un anti-phospholipide non conventionnel, et leurs caractéristiques étaient comparées aux patientes atteintes de syndrome des anti-phospholipides vrai (n=83) ; 31 patientes n’avaient pas d’anticorps anti-phospholipide. L’histoire obstétricale, le nombre de pertes embryonniques et fœtales et de prématurité étaient similaires entre les patientes atteintes d’un syndrome des anti-phospholipides vrai et celles avec un syndrome des anti-phospholipides non conventionnel. La fréquence des anti-annexine V tendait à être plus importante chez les patientes avec un syndrome des anti-phospholipides non conventionnel (88 % contre 73 % ; p=0,06), mais celles des anti-phosphatidyl-éthalonamine IgG et M étaient similaires. Les anti-prothrombine/phosphatidyl-sérine IgG et M étaient plus fréquents chez les patientes atteintes d’un syndrome des anti-phospholipides vrai (63 % et 37 % contre 4 % et 5 %, p<0,0001). Deux cent soixante et une grossesses chez les patientes atteintes d’un syndrome des anti-phospholipides non conventionnel ont été comparées à 81 grossesses dans un contexte de syndrome des anti-phospholipides vrai et 132 grossesses des patientes sans anti-phospholipide. En analyse univariée, l’effet du traitement (aspirine et héparine de bas poids moléculaire) sur la perte fœtale était similaire chez les patientes atteintes de syndrome des anti-phospholipides vrai et non conventionnels, avec un odds ratio de 3,3 [95 % CI ; 1,8–6,1] et 6,9 [95 % CI ; 3,9–12,3] (p=0,49) et significativement plus important par comparaison au groupe sans anti-phospholipide (OR 1,9 [95 % CI ; 1,1–3,5] contre 5,3 [95 % CI ; 3,5–8,1] pour les patientes atteintes d’un syndrome des anti-phospholipides, p=0,0025). La fréquence des anticorps anti-phospholipide non conventionnels chez les patientes avec au moins un critère de syndrome des anti-phospholipides sans anti-phospholipide conventionnel et l’impact du traitement devrait amener à rechercher ces anticorps systématiquement.
ISSN:0248-8663
1768-3122
DOI:10.1016/j.revmed.2016.04.258