Granulome annulaire disséminé chez un enfant : une observation
Le granulome annulaire est une dermatose bénigne, d’évolution chronique. L’aspect clinique est typique mais de nombreuses formes cliniques peuvent se voir : linéaire, maculeux, sous-cutané, papuleux, perforant ou disséminé. Nous rapportons un cas de granulome annulaire disséminé (GAD) chez un enfant...
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Published in: | Annales de dermatologie et de vénéréologie Vol. 144; no. 12; p. S228 |
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Main Authors: | , , , , |
Format: | Journal Article |
Language: | French |
Published: |
Elsevier Masson SAS
01-12-2017
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Summary: | Le granulome annulaire est une dermatose bénigne, d’évolution chronique. L’aspect clinique est typique mais de nombreuses formes cliniques peuvent se voir : linéaire, maculeux, sous-cutané, papuleux, perforant ou disséminé. Nous rapportons un cas de granulome annulaire disséminé (GAD) chez un enfant.
Une enfant âgée de 7 ans, sans antécédent personnel et familial particulier, présentait depuis un an, des lésions érythémateuses annulaires de 0,5 à 3cm de diamètre à centre atrophique et périphérie infiltrée. On trouvait aussi des papules érythémateuses, 4mm environ de diamètre, à centre ombiliqué. Ces lésions étaient soit isolées, soit confluentes en petites plaques de 2 à 3cm de diamètre avec le centre atrophique déprimé. La périphérie, infiltrée, prenait un aspect circiné. Les lésions siégeaient essentiellement au niveau des membres supérieurs et inférieurs. L’examen biologique standard et l’exploration de l’immunité ne montraient aucune anomalie. L’histologie d’une papule montrait des faisceaux de collagène altéré avec un infiltrat fait de lymphocytes et de fibroblastes qui évoque un aspect d’un granulome interstitiel. La corrélation anatomoclinique permettait de retenir le diagnostic de GAD. En raison de l’étendue des lésions et de la chronicité de l’évolution, une corticothérapie par voie générale était instaurée suivie d’une bonne évolution (Fig. 1 et 2).
Le granulome annulaire (GA) de l’enfant est une dermatose fréquente de cause inconnue. C’est une affection chronique et bénigne qui pose parfois des problèmes diagnostiques et thérapeutiques difficiles à résoudre. On distingue quatre formes cliniques : le granulome annulaire localisé, profond ou sous-cutané, perforant et disséminé. Le GAD représente 15 % des granulomes annulaires. Peu fréquent chez l’enfant (80 % des cas apparaissent après l’âge de 50 ans), il se caractérise cliniquement par un nombre très élevé de lésions (jusqu’a plusieurs centaines), polymorphes, à type de macules, de papules ou de nodules de petite taille (3mm de diamètre en moyenne), ayant une disposition arciforme moins marquée, étendues sur de vastes zones. La distribution est symétrique, souvent acrale sur les membres respectant paumes et plantes. Si le GAD a été décrit chez des patients immunocompétents, il semble plus fréquent chez les immunodéprimés présentant particulièrement le déficit immunitaire commun variable (DICV) ou au cours d’une infection par le VIH. Il existe également une association avec le lymphome. Dans une série de 100 GAD, Dabski et Winkelmann ont trouvé 14 cas de néoplasies associés. L’immunosuppression iatrogène a une relation étroite avec la genèse du GAD.
Le GAD est une dermatose réactionnelle aux mécanismes peu clairs et aux étiologies multiples. Sa présence chez l’enfant reste rare avec un polymorphisme lésionnel. Notre observation est particulière par l’étendue des lésions chez un enfant immunocompétent ainsi que la réponse rapide à la corticothérapie. |
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ISSN: | 0151-9638 |
DOI: | 10.1016/j.annder.2017.09.363 |